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Gouvernement: Gérald Darmanin va "travailler main dans la main" avec Bruno Retailleau

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Prédécesseur de Bruno Retailleau à l'Intérieur, Gérald Darmanin le rejoint au gouvernement, avec sa nomination au ministère de la Justice. Le nouveau garde des Sceaux promet de travailler étroitement avec la place Beauvau.

"Le narcobanditisme et le trafic de drogue" seront "ma priorité absolue", a assuré Gérald Darmanin, promettant de travailler "main dans la main" avec le ministère de l'Intérieur, où reste Bruno Retailleau, pour assurer la sécurité des Français ce mardi, lors de la passation de pouvoir avec Didier Migaud au ministère de la Justice.

"Je suis là pour les Français et c'est pour cela que nous allons travailler main dans la main avec le ministère de l'Intérieur pour la sécurité et le respect des libertés de nos compatriotes", a-t-il insisté.

"La drogue pourrit tout", a ajouté le nouveau garde des Sceaux de 42 ans, deuxième personnage de la Ve République à avoir occupé le poste de ministre de la Justice et de l'Intérieur, après Michèle Alliot-Marie (Intérieur 2007-2009, Justice 2009-2010).

Lors de sa prise de parole, le nouveau locataire de la place Vendôme a déclaré que "dans les prochains jours, les procureurs recevront des instructions de politique pénale très fermes" pour lutter systématiquement "contre les violences aux personnes, contre les extrémismes et contre le narcobanditisme et le trafic de drogue".

Il a également voulu rassurer les différents professionnels de la justice, citant les magistrats, greffiers, agents pénitentiaires et assurant vouloir "contribuer à redonner de la noblesse à leur fonction". "Je les respecte, je les admire", a-t-il insisté.

"Nous allons agir avec détermination, sévérité et fermeté", a-t-il conclu, soutenant vouloir réconcilier "la justice et nos concitoyens" avant de saluer son prédécesseur Didier Migaud, avec lequel il s'est longuement entretenu avant la cérémonie de passation.

Des regrets pour Didier Migaud

"J'ai aimé ce ministère et je le quitte à regret" a déclaré Didier Migaud, qui a occupé le poste pendant seulement trois mois, assurant y avoir vécu "une des périodes les plus courtes et les plus heureuses de (sa) vie professionnelle".

"J'ai ressenti partout l'envie de bien faire dans des conditions parfois difficiles", a-t-il insisté, enjoignant son successeur à poursuivre les combats engagés depuis septembre.

En déplacement à Marseille début novembre, l'ancien garde des Sceaux et le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau avait notamment appelé à faire "front commun" et à "agir vite" dans la lutte contre le narcotrafic, dévoilant un plan de lutte contre la criminalité organisée.

Didier Migaud s'était notamment redit favorable à la création d'un "parquet national" spécialisé dans la criminalité organisée et à ce que les "crimes en bande organisée" liés notamment aux stupéfiants puissent être jugés par des cours d'assises spéciales, composées uniquement de magistrats professionnels.

LP avec l'AFP