Gouvernement: qui est Sonia Backès, la nouvelle secrétaire d'Etat à la Citoyenneté?

Dans "Apolline Matin" ce mardi sur RMC et RMC Story, Nicolas Poincaré a présenté la nouvelle secrétaire d'Etat à la Citoyenneté, Sonia Backès.

Sonia Backès est l’un des nouveaux visages du gouvernement. Elle a été nommée ce lundi secrétaire d'Etat à la Citoyenneté, le poste qu’occupait Marlène Schiappa dans le gouvernement Castex. La nouvelle secrétaire d’Etat est une femme de droite qui vient de loin, de Nouvelle-Calédonie.

Elle est née Sonia Dos Santos, son grand-père était un protestant portugais qui avait fui la dictature de Salazar et avait immigré en Nouvelle-Calédonie.

Elle a 46 ans, c’est une fille de profs qui a passé son bac à Nouméa puis qui a fait des études d'ingénieure en métropole. De retour en Nouvelle-Calédonie, elle s'investit dans le syndicalisme, comme fonctionnaire, puis dans la politique en adhérant à l’UMP.

Dotée d’un très fort caractère, elle est devenue la figure de proue des anti-indépendantistes. Elle est présidente de la région sud. Un poste qu’elle compte continuer à occuper malgré son entrée au gouvernement.

Ni Macron, ni Le Pen en 2017

Son ralliement à Emmanuel Macron est assez récent. A l'élection présidentielle de 2017, au deuxième tour, elle avait refusé de choisir entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron. Elle n'acceptait pas sa déclaration pendant la campagne électorale. Depuis Alger, Emmanuel Macron avait estimé que la colonisation est un crime contre l’humanité. Position insupportable pour l’anti-indépendantiste Sonia Bakes.

Mais finalement, Emmanuel Macron, pendant son premier quinquennat, a permis l’organisation de trois référendums sur l'auto-détermination en Nouvelle-Calédonie. Le troisième en décembre dernier, alors que les indépendantistes n’en voulaient pas. Si bien que Sonia Bakes estime que le président a ancré le territoire à la France et qu’elle a appelé à voter pour lui à la dernière présidentielle.

Et cela se termine donc avec une entrée au gouvernement. Un signal envoyé à la fois à la droite et aux militants anti-indépendantistes dans les DOM-TOM.

Nicolas Poincaré