"Il y a une présomption d'incompétence pour les femmes": Marlène Schiappa au secours de Valérie Pécresse sur la forme
Le fond et la forme du grand meeting de Valérie Pécresse dimanche ont beaucoup fait parler ces dernières heures. La candidate des Républicains a réalisé une prestation qui interroge même au sein de son propre camp. Certains pointaient un exercice raté et surjoué. Et la reprise de la théorie du "grand remplacement" traditionnellement évoquée qu'à l'extrême droite dans son discours a surpris.
Invitée de RMC-BFMTV ce mardi, la ministre déléguée à la Citoyenneté, Marlène Schiappa est venue au secours de la candidate LR sur la forme de son discours.
"J'ai trouvé que les commentaires étaient très durs. Je trouve que sur la forme, on en attend toujours plus des femmes en politique que des hommes. Je suis un peu gênée par ça. Certains commentaires étaient un peu sexistes. On en attend toujours plus des femmes."
"Le nombre d'hommes politiques qui font des blagues absolument pas drôles est quand même assez large"
Elle insiste sur le fait que ce genre de critiques ne sont que rarement adressées aux hommes.
"Il y a un double standard. Beaucoup de sociologues l'ont analysé avec brio, il y a une présomption de compétence pour les hommes et une présomption d'incompétence pour les femmes. (...) On lui reproche d'avoir fait des blagues pas drôles. Pardon, mais le nombre d'hommes politiques qui font des blagues absolument pas drôles est quand même assez large et on n'en fait pas de reproches."
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"A des moments, on ne savait pas vraiment si c'était Valérie Pécresse ou Marine Le Pen qui parlait"
En revanche, sur le fond et surtout l'usage du terme de "grand remplacement", la ministre déléguée se dit choquée.
"Ça m'a choqué. A des moments, on ne savait pas vraiment si c'était Valérie Pécresse ou Marine Le Pen qui parlait. Le grand remplacement, oui (ça m'a choquée), mais ce qui m'a vraiment choquée, c'est l'expression 'Français de papiers'. C'est une expression des années 30, assez Maurassienne, qui vise à dire que les Français naturalisés ne seraient pas des vrais français. Ça renvoie à la détestable expression de Français de souche."