Jordan Bardella en Israël: la présence de l'extrême droite divise lors d'une conférence contre l'antisémitisme

Un déplacement inédit s'achève pour Jordan Bardella. Le président du Rassemblement national se trouvait ce jeudi 27 mars en Israël et a conclu cette visite par une conférence de lutte contre l'antisémitisme organisée par le gouvernement israélien.
Dans la salle se trouvaient de nombreux dirigeants d'extrême droite originaires d'Europe. Pour le RN, ce fut l'occasion de parachever le travail de normalisation du parti.
"Je prends un engagement solennel: la France combattra l'antisémitisme, partout, sous toutes ses formes. Qu'il provienne d'islamistes fanatiques, de l'extrême-gauche camouflée en antisionistes ou encore de groupuscules d'extrême-droite et de leurs complots délirants", a déclaré Jordan Bardella.
Cette prise de parole a été accueillie avec une bienveillance générale évidente, bien que certains optent plutôt pour la méfiance.
"J'aimerais vraiment y croire, c'est évident. Mais, entre ce qui est dit et les actions (...), est-ce que le RN a mis aussi un masque ? À vérifier", indique Marie-Lyne Smadja, cofondatrice d'une ONG, au micro de RMC.
Elle confie en outre qu'elle aurait préféré ne pas voir de parti extrême invité à cet événement.
De multiples désistements
Lors de cette conférence, Benyamin Netanyahu a serré la main de Jordan Bardella et des autres responsables politiques au premier rang. "Vous êtes venus de nombreux pays. J'accueille tout le monde, de tout le spectre politique, de la gauche à la droite, qui réalise que l'antisémitisme est le diable et que cela menace leur propre avenir", a annoncé le Premier ministre israélien.
En dehors de Jordan Bardella, d'autres représentants de l'extrême droite étaient présents, essentiellement des eurodéputés, dont la Française Marion Maréchal ou la Hongroise Kinga Gál, membre du Fidesz.
Des médias israéliens ont toutefois fait état de désistements d'invités, comme Ephraïm Mirvis, grand rabbin du Royaume-Uni, Jonathan Greenblatt, chef de la Ligue antidiffamation ou Bernard-Henri Lévy. Tous ont déclaré ne pas vouloir s'afficher avec l'extrême droite.