L'affaire Sophia Chikirou met (de nouveau) La France insoumise dans l'embarras

Si elle est peu connue, Sophia Chikirou est pourtant bien l'insoumise la plus proche de Jean-Luc Mélenchon. Et en l'espace de quelques jours, la presse révèle d'abord qu'elle sera bientôt entendue par la justice et pourrait être mise en examen.
Selon Le Monde, elle aurait surfacturé à LFI des prestations de communication, et se serait donc elle-même grassement enrichie. Ensuite, jeudi soir, une émission de France 2 va révéler des échanges privés où elle insulte d'autres insoumis.
Face à cela, dans son camp, consigne a été donné de faire bloc. Alors, un de ses collègues minimise: "Des députés qui parlent mal à leurs collaborateurs, je vous en trouve 300". "Mieux vaut une députée à la tête dure plutôt qu'une bisounours", nous confie l'un d'entre eux.
Les langues se délient hors micro
Mais, preuve du malaise, certains se lâchent hors micro: "Chikirou, ce n'est qu'une emmerdeuse", s'agace un député LFI. Une autre lui réclame même des explications publiques.
Quoi qu'il en soit, les insoumis veulent à tout prix éviter de revivre la déflagration de l'affaire Quatennens. Alors mardi, en réunion de groupe, où Sophia Chikirou était absente, il a été convenu d'une discussion commune après la diffusion de l'émission de France 2.
Et ce sont surtout les poursuites judiciaires, considérées comme inévitables, qui inquiètent car elles pourraient éclabousser directement Jean-Luc Mélenchon, lui qui envisage une nouvelle fois d'être candidat à la présidentielle...