Laurent Wauquiez attaque LFI, "sans doute le plus grand danger politique pour notre pays"

Laurent Wauquiez, président du groupe La Droire républicaine à l'Assemblée nationale, fait sa rentrée politique au mont Mézenc, en Haute-Loire, le 25 août 2025 - Emmanuel DUNAND © 2019 AFP
Le leader de la droite Laurent Wauquiez a effectué ce dimanche 25 août 2024 sa rentrée politique au mont Mézenc (Haute-Loire) en estimant que LFI est "sans doute le plus grand danger politique pour notre pays" et en promettant de lui "faire barrage" sans préciser s'il censurerait un gouvernement sans ministre insoumis.
"C'est notre responsabilité et nous l'assumerons: nous ferons barrage à LFI", a-t-il proclamé, taclant au passage la candidate de la gauche à Matignon Lucie Castets, dont le "seul titre de gloire est d'avoir ruiné la ville de Paris". Estimant que les Insoumis ont "rompu avec les valeurs de la République", il s'en est pris directement à Jean-Luc Mélenchon, l'accusant notamment "d'avoir une responsabilité immense dans la banalisation de l'antisémitisme" en France.
"Pas concerné" par "le ping-pong entre le président et LFI"
Après avoir réitéré vendredi que la Droite républicaine, le nom de son groupe de 47 députés à l'Assemblée nationale (issu de LR après la scission avec Éric Ciotti qui s'est allié au RN), censurerait un gouvernement avec des ministres insoumis, Laurent Wauquiez ne s'est pas exprimé sur la porte ouverte par Jean-Luc Mélenchon à un exécutif de Lucie Castets sans participation de LFI.
Dans l'entourage du député, on se dit pas concerné "par ce match de ping-pong entre le président de la République et LFI", tout en soulignant qu'il "n'y a pas de programme du Nouveau Front populaire (NFP) sans les idées des Insoumis". "La clé est à l'Élysée", a expliqué cette source, qui se demande ce que le président de la République a "en tête", et juge qu'il n'a pas clarifié sa position lors de la rencontre de vendredi avec Laurent Wauquiez.
La macronie épargnée mais pas le RN
Le patron du groupe de la Droite républicaine, qui a démissionné de la présidence de la région Auvergne-Rhône-Alpes après son élection comme député de Haute-Loire lors des élections anticipées de juin, a épargné la macronie dans son discours.
Il s'en est pris, en revanche, au Rassemblement national, dénonçant "l'assistanat" défendu, selon lui, par Marine Le Pen. "Nous ne serons jamais du côté des extrêmes", a-t-il assuré, promettant de défendre les idées de la droite et de voter les lois qui "iront dans ce sens", rappelant avoir présenté en juillet un "pacte législatif" reprenant notamment des mesures sur l'immigration et pour favoriser le travail.
Laurent Wauquiez, qui nourrit des ambitions élyséennes, a appelé ses partisans à reconstruire la droite pour sortir la France de "l'impuissance". "Je ne veux plus que les Français votent par colère ou par défaut", a-t-il affirmé avant de gravir le Mont Mézenc pour la 13e fois aux côtés de ses partisans.