Législatives: comment Adrien Quatennens a été poussé à renoncer

Encore un épisode politique surprenant depuis le début de la campagne des législatives. Adrien Quatennens, le député La France insoumise sortant, a annoncé ce dimanche matin renoncer à être candidat pour la première circonscription du Nord. Il avait pourtant été investi par LFI, dans le cadre des accords du Nouveau Front populaire. Mais la pression était devenue trop forte pour lui.
Au début de la semaine dernière, à LFI, la ligne était claire: Adrien Quatennens allait être réinvesti. Un choix, fidèle à la méthode insoumise, de toujours faire bloc. Pourtant, plusieurs des proches de l'ancien député condamné pour violences conjugales l'assurent, il est hésitant, tiraillé. "C'est dur d'avoir l'impression d'être le boulet éternel" explique même un insoumis.
La pression est forte, pendant la construction du Nouveau Front populaire. Elle l'est encore plus quand vendredi soir, son investiture devient officielle et que dans le même temps, des frondeurs comme Raquel Garrido et Alexis Corbière, eux, ne sont pas réinvestis.
"Un clone de Quatennens" pour le remplacer
Toute la journée de samedi, en interne, des insoumis réclament des explications. Silence radio des dirigeants. "Ils ont fini par voir un retrait d'Adrien comme une possible sortie de crise avec les frondeurs" analyse un ex-député.
La décision est donc actée conjointement entre la direction et Adrien Quatennens, dans la nuit de samedi à dimanche. Aurélien Lecoq, patron des jeunes insoumis, le remplace. Il est surtout son ami et ancien directeur de campagne. "Un clone de Quatennens" raille un socialiste. Aurélien Lecoq fait notamment face à une dissidente, Amy Bah.
Quant à la question de l’avenir de l'ex-député, un proche prévient: "Ceux qui pensent le rayer de la carte se trompent". Même si se présenter à une autre élection semble délicat, et c'est peu de le dire… Mais un élu du Nord ironise: "Au pire, ils lui trouveront un poste au siège de LFI".