Législatives: après 218 désistements, le nombre de triangulaires est moins important que prévu

Les candidats en lice pour le second tour des législatives sont désormais connus. Les qualifiés avaient jusqu'à mardi soir 18h pour s'inscrire en préfecture. Et la principale information, c'est le nombre très important de désistements.
Au total, 500 circonscriptions sont concernées par le second tour. Avec beaucoup moins de triangulaires que prévues, moins d'une centaine d'après nos calculs sur les 311 possibles. La raison, des désistements en cascade depuis dimanche soir avec 218 candidats qui se retirent pour ce deuxième tour.
La plupart du temps, ce sont des candidats du Nouveau Front populaire et de Renaissance, arrivés en troisième position au premier tour, qui appellent au barrage face aux candidats du Rassemblement national.
La consigne a donc été suivie dans une écrasante majorité des cas. Environ 130 candidats de l'union de la gauche se retirent, 80 du côté du camp présidentiel. Il y a aussi cinq ministres qui se sont désistés. Les tous derniers mardi, après des discussions avec Matignon et l’Elysée. Dans les deux camps, ces désistements se sont parfois fait dans la douleur. Toute la journée mardi, les appels se sont enchaînés pour pousser les récalcitrants à se désister. Un candidat Modem a même changé d’avis pour finalement se désister après l’heure limite de 18h mardi soir.
Il y a malgré tout une dizaine d'exceptions. Avec par exemple un insoumis qui sera bien au second tour face à la ministre Aurore Bergé, menacée par un candidat RN. Un choix condamné par le reste du Nouveau Front populaire. A l'inverse, dans le Val d'Oise, la députée sortante Renaissance s'est maintenue, malgré sa troisième place et le RN en tête. En cause, le profil de la suppléante du candidat LFI, trop sulfureux pour le camp présidentiel. A Aix en Provence, la macroniste Anne-Laurence Pétel se maintient alors que le RN est arrivé en tête.
La conséquence directe de ces désistements c'est qu'il y aura dans la majorité des cas un duel entre le RN et le Nouveau Front populaire, ou bien le camp présidentiel.
Certains députés sortants du RN se retrouvent même en difficulté. Et au niveau national, la perspective d'une majorité absolue semble s'éloigner pour Jordan Bardella et Marine Le Pen.