Législatives: la candidature de François Hollande, ridicule ou courageuse? "C’est une honte"

Sur les réseaux sociaux, certains esprits taquins ont lié cette annonce à la persistance de la pluie ce week-end… Souvenir de son mandat. François Hollande se présente aux élections législatives (30 juin, 7 juillet), dans la première circonscription de Corrèze, sous la bannière du Nouveau Front populaire. Une décision "inédite" car la "situation est grave" et le danger de l'extrême droite "avéré", a-t-il expliqué devant la presse à Tulle samedi. Après cinq ans à l’Elysée (2012-2017), l’ancien président de la République va donc chercher à revenir sur la scène politique nationale en retrouvant sa place à l’Assemblée nationale.
Une candidature ridicule ou courageuse? Pour l’entrepreneure militante Flora Ghebali, qui était sur la liste des écologistes aux européennes, "c’est courageux". "Le sujet, c’est que ce n’est pas un scrutin à la proportionnelle et que ça force la gauche à faire bloc, explique-t-elle dans Les Grandes Gueules. Il y a beaucoup de personnes anti-LFI qui ne comprennent pas forcément ce qu’il se passe. Et en tant qu’électrice, ça me rassure que toutes les nuances de la gauche soient représentées. S’il y a une majorité, François Hollande va se battre contre LFI. Carole Delga, c’est une républicaine, le RN est très fort dans sa région donc elle s’engage et soutient le Nouveau Front populaire. C’est une anti-LFI primaire et elle soutient le front de gauche. Et il y a un seul responsable de ça, c’est Emmanuel Macron."
François Hollande, "un grand professionnel de la politique"
"C’est courageux, quand on est ancien président de la République, d’aller se mettre dans une famille politique, au niveau de Mathilde Panot par exemple. Et c’est surtout un moyen de faire barrage à ce que la gauche a de plus virulent", ajoute Flora Ghebali. Pour l’avocat Charles Consigny, "les législatives, c’est une élection d’étiquette" et François Hollande est "un grand professionnel de la politique", fin connaisseur des circonscriptions et des batailles locales.
En revanche, pour le consultant Antoine Diers, "François Hollande aurait été digne de sa fonction s’il l’avait fait sans l’étiquette de la ‘nouvelle soupe populaire’" mais "au nom de son passé de président". "Là, il fait le petit combinard qui dit que c’est bien alors qu’il n’a rien en commun avec les gens qui sont aux manettes de cette coalition, tacle l’ex-porte-parole de Reconquête. François Hollande va se retrouver avec un paquet de candidats qui sont d’extrême gauche, potentiellement antisémites, potentiellement islamistes. Un ancien président de la République qui se retrouve dans un attelage comme ça, c’est ridicule."
Patrick, auditeur RMC en Haute-Garonne, est encore plus sévère. "A la base, je suis plus de gauche, explique-t-il au 3216. Pour moi, c’est une honte de voir encore François Hollande, Manuel Valls et toute la bande. Ils ont été au pouvoir, ils nous ont emmené dans la situation où on est en ce moment. Gauche, droite, aucun n’a fait en sorte de redresser le pays. Ils nous ont tous dégoûtés de la politique. C’est de leur faute. Une partie du peuple est dégoutée et n’a plus envie de voter. Ils sont les responsables de la situation actuelle. Donc moi, je ne veux plus entendre les conseils de ces gens-là."