Législatives: quelle stratégie pour le camp d'Emmanuel Macron, battu par le RN et le NFP?

Alors que le Rassemblement national est arrivé en tête du premier tour des élections législatives, la majorité présidentielle n’arrive qu’à la troisième place du scrutin avec 20,7% des voix. Alors dimanche soir, Emmanuel Macron, le président de la République, a appelé à un grand rassemblement démocrate et républicain. Son Premier ministre, Gabriel Attal, a été encore plus clair en assurant que "pas une voix" ne devait aller au Rassemblement national.
Mais derrière ces prises de parole, le message n'est pas très clair dans le camp présidentiel. Le camp du chef de l’Etat, n'a pas réussi à se mettre d'accord sur une position commune, laissant place durant toute la soirée à une forme de cacophonie. “Pas une voix au RN et à LFI” pour Edouard Philippe, “des désistements au profit de la gauche au cas par car” pour François Bayrou.
L'espoir d'une majorité alternative dimanche prochain?
Le Premier ministre Gabriel Attal appelle lui au désistement des candidats arrivés en troisième position avec une condition supplémentaire, un désistement au profit d'un candidat qui partage les valeurs de la République. Exemple concret, le candidat de la majorité se retire face à François Ruffin dans la Somme, mais se maintient contre le candidat LFI et militant antifasciste fiché S dans le Vaucluse, Raphaël Arnault.
Alors, pourquoi Gabriel Attal semble-t-il préserver la gauche? La réponse est simple: pour ne pas braquer ses électeurs et pour tenter de trouver une majorité alternative en cas d'échec de Jordan Bardella à obtenir une majorité absolue dimanche. En gage d'ouverture, l'entourage du Premier ministre a annoncé ce dimanche la suspension de la réforme de l'assurance-chômage.
De leur côté, les Républicains, qui ont fait à peine 6,5%, n'ont pas donné de consignes de vote pour le second tour.