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Législatives: Rachel Kéké, figure de la lutte sociale des femmes de chambre, et candidate Nupes

Premier épisode de notre nouvelle série "RMC en campagne". Chaque jour à 7h10, on vous propose le portrait de candidats aux législatives atypiques ou portant des thématiques particulières.

La campagne des législatives débute officiellement ce lundi 30 mai. Et parmi les candidats qui pourraient marquer cette élection, Rachel Kéké, figure de la lutte des femmes de chambre de l'hôtel Ibis Batignolles à Paris. Elle se lance en politique et a été investie par la Nupes (Nouvelle union populaire écologique et sociale) dans la 7e circonscription du Val-de-Marne.

Franco-ivoirienne de 48 ans, nous l'avons suivie dans un vide-grenier de la circonscription. Grand sourire aux lèvres, elle s'arrête à chaque stand, pour se présenter. "On a mené une lutte pendant 22 mois, et on a gagné, c'est pour ça que je veux mener ça plus loin, jusqu'à l'Assemblée nationale."

Inlassablement, elle raconte comment elle est devenue la figure de la lutte des femmes de chambre contre le groupe Accor. Et pourquoi elle veut continuer le combat

"Pour être député il ne faut pas mettre des gens qui ne connaissent pas notre situation, qui ne connaissent pas ce qu'on vit. Mettez des gens qui nous ressemblent ! Et moi je suis un exemple (de ça)."

"A l'Assemblée nationale, on n'y va pas pour faire la guerre, pour lutter", tacle Maracineanu (LREM)

Novice, elle se lance dans cette campagne face à Roxana Maracineanu, ancienne ministre des Sports d'Emmanuel Macron, qui est accusée de parachutage. Elle dit ne goûter que très peu le style guerrier de Rachel Kéké.

"Elle porte un projet de combat, de guerre. A l'Assemblée nationale on n'y va pas pour faire la guerre, pour lutter. On y va pour construire ensemble. On y vote des lois donc c'est important de faire entendre la voix des citoyens."

Une candidature de combat, mais aussi une candidature de proximité. La candidate de la Nupes rappelle qu'elle vit à Chevilly-Larue, dans la circonscription, qu'elle y élève ses cinq enfants. Ce n'est pas un argument suffisant lui rétorque Vincent Jeanbrun, le candidat LR.

"Je suis enfant d'une barre HLM de L'Hay-les-Roses j'y ai grandi, ma mère était femme au foyer mon père chauffeur-livreur. Je crois que personne n'a le monopole d'un parcours difficile, bien au contraire. Le plus important c'est: que va-t-elle apporter demain à l'Assemblée nationale?"

"Je vais gagner ! Il n'y a pas de doutes", s'amuse-t-elle

Même attaque de la part du candidat RN, Ugo Ianuzzi, qui plus que son discours ou ses idées, lui reproche surtout son étiquette politique.

"Une députée de La France insoumise, où ils sont toujours plus enclins à défendre le burkini et les revendications islamo-gauchistes que le pouvoir d'achat et la sécurité des Français

Des attaques qui ne semblent pas du tout altérer la confiance de Rachel Keke. "Je vais gagner ! Il n'y a pas de doutes", s'amuse-t-elle. La guerrière, comme elle se présente, y croit, plus que jamais: "La femme de ménage arrive", conclut-elle.

Les candidats dans la 7e circonscription du Val-de-Marne : Noël Nadal (Reconquête) ; Rachel Kéké (NUPES) ; Claire Maury (LO) ; Gaëlle Debbache (Parti pirate) ; Pascale Corbin (Parti animaliste) ; Ugo Iannuzzi (RN) ; Vincent Jeanbrun (LR) ; Roxana Maracineanu (LREM), El-Mehdi Lemaanni (Divers)

Marie Régnier (édité par J.A.)