Les consignes de vote pour Macron? Chez les électeurs Républicains, "on vote comme on veut"

Si les ténors Républicains s'écharpent sur la nécessité de donner une consigne de vote pour le second tour, les électeurs de droite eux, se disent libres de voter pour le candidat qu'ils veulent, comme l'a constaté RMC à Cannes, dans les Alpes-Maritimes.

C'est l'un des débats de cet entre-deux tours de la présidentielle: les candidats éliminés et leur parti doivent-ils donner des consignes de vote? Sont-elles entendues par les électeurs? Après le psychodrame Mélenchon, qui a refusé de donner une consigne de vote pour le second tour, dimanche 7 mai, ce sont maintenant les Républicains qui se déchirent sur la question. François Fillon éliminé, faut-il appeler à voter Emmanuel Macron pour faire barrage à Marine Le Pen? Non, répondent Laurent Wauquiez ou Georges Fenech. Oui, exhortent François Fillon, Christian Estrosi ou Nicolas Sarkozy.

"C'est une trahison"

Un appel pas vraiment bien accueilli dans les Alpes-Maritimes où les électeurs de François Fillon sont d'accord sur une chose: pas question d'être influencé par des consignes de votes. RMC s'est rendue à Cannes, où François Fillon était arrivé largement en tête au soir du premier tour avec près de 35% des suffrages. Jean-Pierre, a fait son choix: il ne se déplacera pas le 7 mai. "Fillon et Sarkozy qui appellent à voter Emmanuel Macron… Je trouve que ce n'est pas bien, c'est une trahison. Je ne suis pas influençable et j'ai décidé de ne pas voter".

"Je préfère voter Marine Le Pen"

Chantal, elle, mettra bien un bulletin dans l'urne mais pas celui du candidat recommandé par son parti. "J'ai envie de voter pour qui je veux, assène-t-elle. Je préfère voter Marine Le Pen que Macron voilà. Il fait peur Macron. Pour moi, il se fiche de la population. Lui c'est la finance, la finance... Si on dit que Marine fait peur, Macron aussi".

Georges en revanche votera bien pour Emmanuel Macron, un choix avant tout personnel: "comme je ne veux pas voter pour Madame Le Pen j'irai voter, à contrecœur, pour Emmanuel Macron". Il assure toutefois: "quoi que Sarkozy ait dit, personne ne m'a influencé, c'est un choix que j'ai fait".

P. Gril avec Elodie Messager