LFI réfléchit à organiser son propre évènement "contre le racisme et donc l'antisémitisme"

Selon les informations de RMC, La France Insoumise (LFI), pense organiser "dans les prochains jours" un autre évènement "contre le racisme et donc l'antisémitisme" - JULIEN DE ROSA / AFP
La marche contre l’antisémitisme, prévue ce dimanche 12 novembre, divise. C’est pourquoi, selon les informations de RMC, La France Insoumise (LFI), qui n’y participera pas, pense organiser "dans les prochains jours" un autre évènement "contre le racisme et donc l'antisémitisme". Une discussion informelle a eu lieu ce matin, précise un membre de la direction de LFI à RMC.
Ce dernier estime que le parti "n'a rien à clarifier" sur le sujet de l'antisémitisme, mais "qu'il faut redire ce que l'on est, et quelles sont nos convictions sur le sujet, qui sont essentielles."
Il ajoute: "on a besoin de ne pas se laisser enfermer dans quelque chose", c'est-à-dire de prouver que LFI n'est pas antisémite.
"La lutte contre le racisme et donc l'antisémitisme, c'est constitutif de notre identité".
Aucune autre précision n’a été donnée sur l’événement et sa potentielle date, puisque la réflexion n'en est qu'à ses prémices. L’écologiste Aurélien Taché appelle, lui aussi, à une marche différente de celle de dimanche.
Manifestation contre l’antisémitisme: la gauche appelle à un “cordon républicain”
Contrairement à LFI, Le parti socialiste, le parti communistes et Les écologistes, eux, participeront dimanche à la marche contre l'antisémitisme, mais souhaitent mettre en place "un cordon républicain" dans la manifestation pour ne pas se mêler à l'extrême droite, également présente, selon un communiqué commun publié mercredi. Ils ne précisent pas à ce stade les modalités de ce cordon sanitaire.
Les trois partis demandent par ailleurs à la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet et au président du Sénat Gérard Larcher, à l'initiative de cette marche, de "déclarer publiquement que les forces d'extrême droite ne sont pas les bienvenues".
Une décision critiquée par LFI
Ce “cordon républicain ne fait pas sens" pour le dirigeant insoumis, interrogé par RMC. "Je suis consterné. Comment ça va se passer? Quelqu’un va trier pour savoir qui est Républicain et qui ne l'est pas dans la manif ? Ils peuvent faire le cordon symbolique qu'ils veulent, à la fin, il ne restera que 'Marine Le Pen est dans l'arc républicain' et donc 'préparez vous à voter pour elle'”, explique-t-il.
Avant de conclure:
“Il est hors de question de participer à cela. Avec l'extrême droite, on ne fait pas un cordon sanitaire symbolique. On la dénonce. Ce n'est pas un cordon sanitaire, c'est un tapis rouge qu'ils déroulent sous le RN. Il y a 10 ans, si le FN était venu dans une manifestation, on lui aurait jeté des tomates”.
Tout comme LFI, les Jeunes Écologistes se désolidarisent de l’événement organisé par la présidente de l’Assemblée nationale et le président du Sénat.
“Nous le réaffirmons ici: nous ne marcherons jamais à côté de l’extrême droite. La lutte contre l’extrême droite doit être notre combat de chaque jour”, peut-on lire dans le communiqué.