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"Bon réflexe", "soutien au massacre": la gauche se divise sur l’appel à manifester contre l’antisémitisme

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Les figures de gauche se divisent sur la marche contre l'antisémitisme prévue dimanche à Paris. Plusieurs élus déplorent la présence du RN tandis que Jean-Luc Mélenchon fustige un rassemblement des "amis du soutien inconditionnel au massacre". LFI a annoncé mercredi matin qu'elle ne participera pas à cette manifestation.

Assemblée Nationale et Sénat appellent à marcher dimanche à Paris, "pour la République et contre l'antisémitisme". Un appel lancé par les présidents des deux Chambres Gérard Larcher et Yaël-Braun-Pivet. "Un cri des consciences" selon leurs termes, pour montrer que la République se dresse contre ces abjections.

La marche, apolitique, devrait s’étirer du Palais Bourbon au Palais du Luxembourg. Le RN a déjà annoncé y participer tandis que le projet provoque déjà des tensions au sein-même de la gauche. Le PS appelle à y participer mais juge aussi la présence du RN "illégitime", alors que Jordan Bardella et Marine Le Pen ont déjà annoncé leur venue.

Avant la prise de position officielle de La France insoumise, divisée sur le sujet Jean-Luc Mélenchon a d'ores et déjà tranché. Il n'y sera pas: "Les amis du soutien inconditionnel au massacre ont leur rendez-vous", a assuré le chef spirituel de LFI sur X (anciennement Twitter).

Ce mercredi LFI a définitivement annoncé qu'ils ne participeraient pas à cette manifestation. "Lutter contre l'antisémitisme et contre toutes les formes de racisme est impraticable aux côtés d'un parti qui trouve ses origines dans l'histoire de la collaboration avec le nazisme", a affirmé LFI dans un communiqué, estimant que "l'ambiguïté des objectifs" de cette manifestation "permet les soutiens les plus insupportables".

"Pour monsieur Mélenchon manifestement l'antisémitisme n'est qu'un prétexte"

Des propos qui ont provoqué l'ire de la droite: "Pour monsieur Mélenchon manifestement l'anti-sémitisme n'est qu'un prétexte, je lui réponds que ce n'est qu'une infamie", assure à RMC Mathieu Lefèvre, député Renaissance du Val-de-Marne. "Jean-Luc Mélenchon n'est plus complice d'antisémitisme, il est objectivement antisémite. L'antisémitisme tue et Jean-Luc Mélenchon est sur un plan idéologique et politique", poursuit l'élu.

"Quand on est incapable de se rendre à une marche républicaine pour lutter contre ce fléau c'est qu'on n'a soit rien compris à la République, soit qu'on est complice de ces atrocités", ajoute Mathieu Lefèvre.

Invitée de RMC et RMC Story, la députée insoumise Raquel Garrido, mise au ban de son groupe parlementaire, estime que cette marche "est un bon réflexe face à cette recrudescence d'actes antisémites". Elle juge cependant que le RN n'a rien à y faire, refusant de commenter les propos de Jean-Luc Mélenchon.

L'invitée du jour : Raquel Garrido - 08/11
L'invitée du jour : Raquel Garrido - 08/11
10:44

Depuis le 7 octobre, jour de l'attaque terroriste du Hamas contre le sud d'Israël et particulièrement des civils, plus de 1 000 actes antisémitismes ont été recensés en France.

G.D.