Loi immigration: Sabrina Agresti-Roubache juge l'appel de la CGT "irresponsable" et "irrespectueux"

"La loi est dure mais c'est la loi, on doit la respecter." Invitée d'Apolline Matin, sur RMC, ce vendredi, Sabrina Agresti-Roubache est revenue sur les propos de Sophie Binet, la secrétaire générale de la CGT, la veille. La secrétaire d'État chargée de la Citoyenneté et de la Ville s'est dite "toujours choquée d'entendre des responsables syndicaux ou politiques appeler à ne pas respecter la loi".
Sophie Binet avait confirmé que la CGT appelait à la "désobéissance civile et à la multiplication d'actions de résistance" contre la loi immigration. La leader de la CGT prenait en exemple les 32 départements qui "ont annoncé qu'ils n'appliqueraient pas cette loi", un exemple "qu'il faut faire partout", a-t-elle insisté, appelant "chacune et chacun" à prendre ses responsabilités. La secrétaire d'État chargée de la Citoyenneté et de la Ville a jugé ses propos "irresponsables, irrespectueux et pas dignes".
"On explique toute la journée aux gens qu'il y a des choses compliquées à faire mais c'est la loi, on doit respecter la loi", a-t-elle réagi.
Sabrina Agresti-Roubache juge la gauche "responsable"
Pour Sabrina Agresti-Roubache, les responsables, ce sont les partis politiques de gauche: "Moi, je me rappelle pourquoi je ne suis plus de gauche, parce que ceux qui ont refusé le débat, ce sont eux. L'arnaque absolue dont a été victime la Nupes, c'est celle-là. Ce sont eux qui sont tombés dans le piège de l'extrême droite. Pourquoi ils n'ont pas voulu aller au débat alors que le président de la République avait dit qu'il ne ferait pas de 49.3 sur cette loi?"
"Ils ne s'attendaient à ce que la motion de rejet soit votée par le RN", estime-t-elle.
Le vote en faveur de ce projet de loi était justifié selon elle. "J'ai défendu ce texte de loi car nous avions besoin d'un texte de loi sur, par exemple, les délinquants étrangers. L'actualité appelait à ce genre de mesures", justifie-t-elle, se félicitant que le président de la République attende le passage du texte devant le Conseil constitutionnel.
Sabrina Agresti-Roubache a également rappelé que cette loi sera bien appliquée: "Il n'y a pas de doutes là-dessus", répondant aux doutes émis par le député Eric Ciotti, qui a écrit une lettre à Elisabeth Borne.