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Sifflets, débat houleux: ce qu'il faut retenir de la visite d'Emmanuel Macron au salon de l'Agriculture

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La première journée du salon de l'Agriculture a été marquée, samedi, par la visite d'Emmanuel Macron dans une atmosphère chaotique et de violents heurts entre forces de l'ordre et agriculteurs.

Certains agriculteurs l'avaient prévenu, la première journée du salon de l'Agriculture, samedi, s'est déroulé sous haute tension. Les manifestants, à coup de "Macron démission ! Macron démission !", ont fait entendre leur voix dans les couloirs du salon. Emmanuel Macron a quitté le salon de l'Agriculture à 21 heures après une journée mouvementée. Le Président est resté sur place pendant 13 heures.

Des manifestants révoltés

En début de matinée, le chef d'état français a improvisé un débat avec quelques dizaines d'agriculteurs. L'ambiance était électrique, Emmanuel Macron s'est fait régulierement couper la parole mais il a réussi à formuler plusieurs annonces. De leur côté, les manifestants conviés au débat ont fait part de leur détresse.

"Il y a un agriculteur qui se suicide tous les deux jours en France. Moi ça fait trois ans que je travaille 100 heures par semaine, que je ne sors pas un revenu. Au mois d'août, j'ai failli passer à l'acte", confie l'un d'entre eux.

Les allées du hall 1 ont vu le président de la République copieusement hué et chahuté. Des CRS et des policiers ont affronté des manifestants. Six d'entre eux ont été interpellés et huit membres des forces de l'ordre blessés. Certains agriculteurs sont arrivés dès vendredi pour camper, avec tracteurs et des pancartes, devant la Porte de Versailles, où se déroule le salon.

Emmanuel Macron satisfait

Il a fallu attendre 13 heures, et plus de quatre heures de retard, pour voir le chef de l'État couper enfin le cordon d'entrée et inaugurer le salon, dans un concert de sifflets. Emmanuel Macron a ensuite déambulé dans les allées, sous haute protection policière. Puis il a quitté la plus grande ferme de France, satisfait d'avoir pu parcourir l'évémenement malgré les tensions.

"Qui aurait dit ce matin que 12 heures plus tard on se retrouverait ici à continuer de travailler et d'avancer. On avance et c'est ce que méritent les agriculteurs français et la ferme française", a-t-il conclu, au terme d'une longue journée.

Matis Caron (avec T.R.C.)