Macron sur TF1: "Il a les pétoches, il réalise qu'il peut perdre", selon un soutien de Pécresse

"Où va la France?" Emmanuel Macron, toujours pas officiellement candidat à sa réélection, va tenter de répondre à cette question en acceptant une interview de près de deux heures qui sera diffusée sur TF1 mercredi soir à partir de 21h05.
Ce grand entretien intitulé “Où va la France” a été enregistré dimanche dans la salle des fêtes de l’Elysée. 1h30 de questions-réponses avec les journalistes Audrey Crespo-Mara et Darius Rochebin. Le contenu de l’interview est nimbé de mystère. Motus et bouche cousue à l’Elysée: seule une poignée de personnes seulement sont dans la confidence.
TF1 ménage le suspense mais donne trois pistes: “Il répondra aux questions que se posent les Français”, il parlera de la "manière dont il a vécu son quinquennat” et donnera “sa vision de l’avenir”.
Les opposants furieux
Une émission en prime time, à 16 semaines de la présidentielle, aucun rapport avec la bataille pour la prise de l'Elysée? Les députés de la majorité secouent la tête de manière très énergique: “Il va faire le bilan de son mandat”, assure l’un d’eux. “On commence à voir les pions s’aligner mais la course n’a pas commencé”, dit un autre. Un dernier nous lâche quand même, pas peu fier du coup de son patron : “Cela va être l’évènement politique de la semaine”.
Pour les oppositions, en tout cas, trop c’est trop. A gauche comme à droite, on crie à la concurrence déloyale:
“Une semaine après sa conférence de presse, ça commence à faire beaucoup, c’est un détournement de la fonction présidentielle”, s’agace un pilier du RN.
“On sent que l’atmosphère est en train de se réchauffer”, ironise Jean-Luc Mélenchon.
Quant à Valérie Pécresse, elle réclame un jeu à la loyale et va saisir le CSA. Un de ses soutiens voit surtout dans cette interview le signe d'un président fébrile devant la percée de la candidate LR: "Il a les pétoches. Pour la première fois, il réalise qu'il peut perdre".
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La ficelle est un peu grosse selon Marine Le Pen
"Il est en campagne. A partir du moment où il multiplie les déplacements de campagne et maintenant fait une grande émission de deux heures, il suffit de dire: 'voilà je serai candidat à ma réélection'."
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