Menace de censure: la porte-parole du gouvernement pointe la "responsabilité inouïe" des socialistes

En cas de motion de censure du gouvernement, sa porte-parole Maud Bregeon a pointé ce mercredi 27 novembre "la responsabilité inouïe" des socialistes, en les appelant à "se défaire de leurs liens" avec la France insoumise. Elle avait reconnu, le 21 novembre sur RMC, "être lucide" sur le sujet, expliquant que "ça peut tomber."
"Le Rassemblement national ne détient pas seul la clé du résultat final du vote d'une éventuelle motion de censure. Une voix vaut une voix. Et il appartient aussi aux députés socialistes, qui ont une responsabilité inouïe, de relever la tête et de se défaire de leurs liens, aujourd'hui, avec La France insoumise" au sein du Nouveau Front populaire (NFP), a affirmé Maud Bregeon dans son compte-rendu à la presse du Conseil des ministres.
Les partis de gauche alliés dans le NFP, dont le parti socialiste, ont promis de déposer une motion de censure si le gouvernement actionnait l'article 49.3 de la Constitution pour permettre l'adoption du budget sans vote, ce qui ouvre la possibilité d'une telle motion.
Le 49.3, élément déclencheur
Le Premier ministre Michel Barnier a affirmé mardi soir sur TF1 qu'il utiliserait "assurément" le 49.3 pour faire passer son projet de budget, étant donné qu'il n'a pas de majorité absolue à l'Assemblée nationale.
Le Rassemblement national menace de son côté de joindre ses voix à celles de la gauche, ce qui provoquerait la chute du gouvernement. Le parti d'extrême droite pourrait mettre sa menace à exécution dès le projet de financement sur la Sécurité sociale la semaine prochaine.
Consultations à Matignon
Michel Barnier doit s'entretenir mercredi après-midi à Matignon avec les chefs des groupes parlementaires socialistes, Boris Vallaud pour l'Assemblée et Patrick Kanner pour le Sénat.
Il recevra aussi les écologistes Cyrielle Chatelain pour l'Assemblée et Guillaume Gontard pour le Sénat, dans le cadre de ses consultations des groupes politiques entamées lundi.