Menace de destitution d'Emmanuel Macron: pourquoi LFI met Lucie Castets dans l'embarras

Lucie Castets, désignée comme potentielle Première ministre par les partis du Nouveau Front populaire, sur BFMTV, le 19 août 2024. - BFMTV
J-3 avant le début des consultations à l'Élysée par Emmanuel Macron pour trouver un nouveau Premier ministre. Ce sont les représentants de gauche qui seront reçus les premiers par le chef de l'Etat, à 10H30. En compagnie de leur candidate désignée pour Matignon Lucie Castets.
La gauche qui justement n'en finit pas de rater sa rentrée depuis que ce week-end, sans concertation avec ses partenaires, La France insoumise agite la menace de lancer une procédure de destitution contre le président de la République, rendue possible par l'article 68 de la Constitution.
Une menace qui a créé le trouble au sein du Nouveau Front populaire. La gauche qui se déchire sur l'opportunité de menacer ou non le président de destitution et au milieu, Lucie Castets, la candidate que le Nouveau Front populaire s'est trouvé pour Matignon.
“Je ne commente pas les initiatives prises parti par parti”, indiquait-elle lundi soir sur BFMTV , forcément gênée et en quête d'un équilibre instable pour maintenir l'unité.
“Moi mon sujet ce n’est pas la destitution. L’option institutionnelle la plus simple pour répondre à une nomination d’un gouvernement qui ne correspondrait pas aux résultats des élections, c’est de censurer ce gouvernement plutôt qu’une destitution”, assure-t-elle.
La gauche n'y croit plus
Si elle s'oppose certes à la proposition de LFI, Lucie Castets a bien compris que les divisions de son camp affaiblissent encore plus sa candidature. Alors elle riposte et cible Emmanuel Macron.
“Moi ce que je vais lui dire, c’est que j’ai hâte que la cohabitation commence, qu’il est absolument urgent de sortir de l’immobilisme dans lequel notre pays se trouve aujourd’hui. C’est à lui de sortir de cette impasse. Aujourd’hui le temps, on ne l’a plus”, appuie-t-elle.
Elle veut rester combative mais malgré tout, hors micro, beaucoup à gauche ne font même plus semblant de croire à ses chances d'être nommée Première Ministre. "Je ne suis pas très serein" souffle un socialiste. “Je n'ai pas un immense espoir", reconnaît aussi un insoumis.