RMC
Politique

Nouveau gouvernement: les camps politiques devront "mettre de l'eau dans leur vin" lors des consultations à l'Elysée

Emmanuel Macron à l'Élysée à Paris, le 20 juin 2024.

Emmanuel Macron à l'Élysée à Paris, le 20 juin 2024. - ANDRÉ PAIN / POOL / AFP

Le 23 août, Emmanuel Macron a convié les présidents de groupes parlementaires et chefs de partis politiques à l'Elysée. Un rendez-vous attendu, mais pour lequel tous n'entretiennent pas les mêmes attentes.

L'Elysée a annoncé ce vendredi 16 août une date de consultation des présidents de groupes parlementaires et des chefs de partis politiques autour d'Emmanuel Macron. Ces réunions n'auront toutefois lieu qu'à la fin de la semaine prochaine, le 23 août, plus de six semaines après les résultats des élections législatives.

Les premiers reçus dans le bureau du président seront les élus de gauche, qui viendront avec une exigence.

"Nous allons vers une chose simple à Emmanuel Macron. Nous sommes toujours le bloc en tête, nous avons une candidate qui est Lucie Castets, il faut maintenant la nommer à Matignon, car M. Macron préside seul depuis des semaines et tout cela est anti-démocratique. Il faut que ça cesse", indique l'insoumis Aurélien Taché.

"Personne ne sera hégémonique"

L'Elysée a toutefois prévenu ses invités : ces consultations doivent servir à "la constitution d'une majorité la plus large et la plus stable possible". Autrement dit, les revendications de la gauche à gouverner seule sont infondées.

"Les Français n'ont pas donné de majorité au NFP", avance le macroniste Mathieu Lefèvre.

"Personne n'a gagné ces élections. Personne ne sera hégémonique dans la constitution d'une nouvelle majorité. Cela veut dire que chacun devra mettre de l'eau dans son vin", ajoute-t-il.

Faute de majorité claire à l'Assemblée nationale, aucun nouveau Premier ministre et nouveau gouvernement n'a encore été nommé. Et la situation dure depuis plusieurs semaines. "Macron laisse filer le calendrier", souffle-t-on à gauche.

Ce n'est qu'après "les conclusions de ces consultations" que le président nommera le premier ministre, indique l'Elysée. Sans doute, donc, pas avant la fin du mois d'août.

Cyprien Pézeril avec Mélanie Hennebique