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Nouveau gouvernement: Karim Bouamrane, l'autre nom qui circule pour Matignon

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Toujours pas de nouveau Premier ministre, mais parmi les noms les plus cités en ce moment pour Matignon, celui de Karim Bouamrane, maire de Saint-Ouen.

C’est comme si la presse étrangère voulait aider la France, consciente que la politique française est dans un état de blocage. Première missive envoyée, un peu en avance, par The New York Times. Un portrait en Une, en avril dernier, d’un certain Karim Bouamrane, maire socialiste de Saint-Ouen, qui s’apprête à accueillir en Seine-Saint-Denis une partie des festivités des JO.

Autre missive reçue par un quotidien allemand, qui titre carrément sur “le Obama de la Seine”. La machine s’emballe. La France commence à se pencher sur celui qui est dans le sérail politique depuis plus de 30 ans.

Bien connu des figures de la gauche social-démocrate qui le poussent sur les réseaux sociaux: de Claude Bartolone ancien président socialiste de l’Assemblée nationale, à Patrick Kanner, patron des socialistes au Sénat. Gaspard Gantez, ex-conseiller de François Hollande dira même de lui, “A star is born” (une star est née, ndlr).

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Racontez-nous par Hélène Terzian : Karim Bouamrane, l'autre nom pour Matignon - 22/08
2:25

Tout cela attire l’attention de l’Élysée...

Le président de la République va consulter les forces politiques vendredi 23 août 2024, toujours à la recherche d’un profil pour Matignon. Et cet élu coche pas mal de cases. De gauche, socialiste, qui soutient le Nouveau Front populaire (NFP), et en même temps qui ne bronche pas lorsqu’il faut parler autorité, sécurité, laïcité. Dans sa ville de Saint-Ouen, il se targue d’avoir interdit les rodéos sauvages, de limiter la présence des mineurs le soir.

Aucun mal non plus à critiquer la radicalité de La France insoumise (LFI). Il a une obsession: le compromis. Il le répète dans une interview publiée hier dans La Voix du Nord. Et ce compromis doit bien se faire selon lui autour de Lucie Castets, candidate désignée par la gauche pour devenir Première ministre.

“Je suis socialiste, j'ai soutenu le NFP, et donc je soutiens Lucie Castets.”

Loyal, mais malin. Il sait que son nom circule pour Matignon. Il assure que l’Élysée ne lui a rien proposé. S’il venait à l’être? Il se “retournerait vers sa famille politique”, “on ne peut accepter cette fonction sans disposer d’une dynamique”. Lui aussi sait envoyer les messages, et pas besoin cette fois de passer par le New York Times.

Hélène Terzian