"Il faut partir maintenant!": Sandrine Rousseau lance un message à Gabriel Attal et son gouvernement

C’est ce vendredi que démarrent les consultations à l’Élysée entre Emmanuel Macron et les différents partis politiques. Avec un objectif: trouver le nom du futur Premier ministre. Du côté du Nouveau Front populaire, un nom est sorti, après des semaines de négociations, c’est celui de Lucie Castets. Un nom jusqu’alors ignoré par Emmanuel Macron qui a, à plusieurs reprises, appelé les partis à former des coalitions.
Mais pour Sandrine Rousseau, député EELV de Paris, la possibilité de voir Lucie Castets à Matignon tient toujours.
“Non seulement j’y crois, mais en plus, je pense qu’il n’y a pas d’autre solution aujourd’hui. S’il y avait une autre solution, je pense qu’Emmanuel Macron l’aurait déjà utilisée. Manifestement, les Républicains ne veulent pas faire de majorité avec Emmanuel Macron. Je rappelle que le groupe politique des macronistes est passé de 314 députés en 217 à 99 aujourd’hui”, indique-t-elle ce jeudi au micro de RMC.
"Il y a un désaveu massif des Français"
Le principal argument pour ceux qui ne veulent pas voir la candidate du Nouveau Front populaire arriver à Matignon, c’est de dire que le NFP n’a pas de majorité à l’Assemblée nationale. Ce qui est vrai, mais ce n’est pas un argument selon Sandrine Rousseau.
“Entre 2022 et 2024, il n’y avait pas de majorité pour les macronistes et ils ont gouverné. À un moment, c’est la démocratie. Les Français se sont exprimés. Ça peut plaire ou ne pas plaire, mais il y a un parti qui est arrivé en tête, c’est le Nouveau Front populaire, et vraiment cette situation politique d’hésitation perpétuelle, de mise en scène, de communication plutôt que d’action politique, ça commence à devenir vraiment compliqué. C’est notre travail à nous de trouver des majorités au sein de l’Assemblée. Nous sommes arrivés premier donc c’est Lucie Castets voilà. Il y a eu un désaveu massif de la part des Français de cette politique-là, il faut l’entendre”, insiste-t-elle.
"Il faut partir"
Si les consultations démarrent ce vendredi 23 août, elles vont durer avec d’autres rendez-vous prévus lundi par exemple. Pourtant, il y a urgence. En effet, le gouvernement est démissionnaire et il y a la question du budget à gérer. Le Premier ministre Gabriel Attal a d’ailleurs envoyé ses “lettres plafond” aux ministères pour préparer ce budget qui doit être voté à l’automne. Il propose de reconduire le même budget que cette année.
Mais pour Sandrine Rousseau, Gabriel Attal dépasse son rôle de Premier ministre démissionnaire.
“Ce n'est pas un ministre démissionnaire en réalité, c’est un ministre qui prend des arbitrages. Et là, je dis maintenant, il faut partir, il faut que vous partiez! Quand je vois Nicole Belloubet qui donne un rendez-vous pour une conférence de presse à la rentrée, ce n’est pas son rôle. Démissionnaire, vous êtes dans la gestion des affaires courantes et ce n’est pas de faire une conférence de presse de rentrée. Maintenant, il faut que vous partiez”, appuie la députée.
Elle sera présente à Tours ce vendredi pour le lancement des universités d’été des Écologistes en compagnie notamment de Marine Tondelier, François Ruffin ou encore une certaine Lucie Castets.