Nouveau gouvernement: le RN et la droite ne veulent pas de ministres LFI

Les consultations à l'Élysée pour trouver un Premier ministre se poursuivent ce lundi matin. Après la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, ce sera au tour du Rassemblement national avec Marine Le Pen, cheffe du groupe à l'Assemblée, et Jordan Bardella, président du parti, qui vont rencontrer Emmanuel Macron. Ils rappelleront leurs lignes rouges sur la composition du futur gouvernement, comme l'explique Laurent Jacobelli, député et porte-parole du RN.
“On sera très clair. Un ministre venant de LFI ou venant d’Europe-Ecologie-Les-Verts, ce sera censure automatique. Nous utiliserons tous les moyens en notre possession donnée par la Ve République pour empêcher qu’un gouvernement nuise encore plus à la France que ne l’a fait Emmanuel Macron. Marine Le Pen et Jordan Bardella rappelleront à Emmanuel Macron notre programme et le poids politique du Rassemblement national. La seule volonté d’Emmanuel Macron ne peut pas suffire à l’effacer d’un trait de plume”, pointe-t-il.
Eric Ciotti sera reçu en tant que chef du groupe parlementaire à droite à 12h. Gérard Larcher, président du Sénat, sera reçu en dernier, à 17h.
Une prise de parole d'Emmanuel Macron?
De son côté, Laurent Wauquiez, chef des députés Les Républicains, a affirmé ce dimanche lors de son ascension du Mont Mézenc qu'il censurerait tout gouvernement du NFP, ministres LFI ou pas. Il veut "faire barrage à LFI" qu'il qualifie de "plus grand danger pour le pays".
“La France insoumise est aujourd’hui sans doute le plus grand danger politique pour notre pays. Ce n’est pas suffisamment dit, on les laisse trop prospérer avec une complaisance coupable. LFI est un danger pour la France et une menace pour la République. Nous ne les laisserons pas faire. C’est notre responsabilité et nous l’assumerons. Nous ferons barrage à LFI. Les Français n’ont pas voté pour installer Mélenchon à la tête du pays”, a-t-il indiqué.
Emmanuel Macron pourrait ensuite s'adresser aux Français pour acter l'impossibilité selon lui de nommer Lucie Castets Première ministre.