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Nouvelle-Calédonie: quel bilan pour la visite d'Emmanuel Macron?

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Après avoir passé 17 heures à Nouméa, en Nouvelle-Calédonie, Emmanuel Macron a pris le chemin du retour vers Paris. Si le chef de l'Etat prône le retour au dialogue et à la paix, sur place, la vie reprend son cours et la visite présidentielle divise les habitants.

Emmanuel Macron est dans l'avion du retour de Nouvelle-Calédonie, après un voyage express organisé à la hate pour tenter d'ouvrir une sortie de crise. Il sera resté 17 heures sur place, enchainant les rencontres avec les acteurs locaux qui s'affrontent, loyalistes et indépendantistes.

Rétablir l’ordre puis trouver un accord entre partenaires locaux, voilà l'objectif Emmanuel Macron. Une bonne nouvelle pour Cédric qui a vu ses entrepôts partir en fumée lors des émeutes. “Ça nous donne de l’espoir, mais il va falloir du temps. Il a parlé de semaines voire de quelques mois. On ne parle pas d’années. Il faut se dépêcher, car c’est l’ensemble de la population qui va avoir faim”, assure-t-il.

Le temps presse, mais Emmanuel Macron ne veut pas passer en force sur le dégel du camp électoral. Il fera un premier bilan du dialogue d’ici un mois. En attendant, Agnès reste dubitative.

“De toute façon, il n’avait pas le choix. Maintenant, est-ce que les responsables politiques d’ici sont à même de faire quelque chose? Je n’en sais rien”, confie-t-elle.

Emmanuel Macron estime que si les responsables politiques calédoniens s’élèvent au bon niveau de responsabilité, alors tout est permis, même le meilleur.

La libération des barrages, la priorité

Mais avant ça, il faudra libérer les barrages. Un préalable selon le chef de l’Etat, pour qui la Nouvelle-Calédonie ne doit pas devenir le "far west".

Mais certains jeunes indépendantistes ne l’entendent pas de cette oreille, à l’image de Pierre.

“Rien ne change et les dialogues entre les deux parties sont toujours présents, mais on reste en action sur le terrain pour maintenir la pression ici en Nouvelle-Calédonie”, indique-t-il.

Les prochaines heures sur le terrain seront donc décisives pour la suite du processus.

Nicolas Legrand avec Guillaume Descours