OQTF: le gouvernement n'a pas l'intention d'accélérer les expulsions d'étrangers dans l'immédiat

Depuis le meurtre de la petite Lola, 12 ans, les oppositions pointent du doigt la politique migratoire du gouvernement. En effet, la principale suspecte dans cette affaire, une Algérienne de 24 ans, était sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français depuis août. Mais celle-ci n’a jamais été appliquée.
Le Rassemblement national et Les Républicains accusent l'exécutif d'être responsable de la présence de l'auteure présumée sur le territoire national, alors que cette dernière faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français.
Une responsabilité rejetée par le gouvernement, qui appelle les oppositions à la dignité tout en reconnaissant qu'il doit faire mieux sur les expulsions. "Oui, il faut faire plus et être plus dur", reconnait-on à Beauvau.
Une loi prévue en 2023
Un conseiller de Gérald Darmanin explique que le ministre de l'Intérieur le dit depuis déjà plusieurs mois. Malgré ce constat, le gouvernement n'a cependant pas l'intention d'accélérer les expulsions dans l'immédiat pour répondre à l'émotion suscitée par la mort de la petite Lola. Un projet de loi sur l'immigration est prévu en début d'année prochaine et son calendrier ne sera pas modifié.
Le gouvernement ne veut pas être accusé de récupération politique, ni reconnaître une quelconque part de responsabilité sur la présence de la meurtrière présumée sur le territoire national. Le ministère de l'Intérieur préfère insister sur les axes de sa future loi: expulser plus efficacement, simplifier la procédure d'asile et mieux intégrer.
Aujourd'hui, seule une obligation de quitter de le territoire sur cinq est exécutée selon les équipes de Gérald Darmanin.