Parrainages: "on nous sollicite tous les cinq ans mais on est souvent les oubliés", déplore cet élu rural

J-4 avant la clôture des parrainages pour les candidats à la présidentielle. Pour l'instant, ils sont sept à avoir validé leur candidature: François Fillon, Benoît Hamon, Emmanuel Macron, Marine Le Pen, Nathalie Arthaud, François Asselineau et Nicolas Dupont-Aignan. Jean-Luc Mélenchon a annoncé samedi avoir lui aussi obtenu les 500 signatures nécessaires pour pouvoir être qualifié. Sa candidature devrait donc être officialisée cette semaine par le Conseil constitutionnel. Pour les "petits" candidats en revanche, la chasse aux parrainages redouble d'intensité.
Autant d'efforts qui agacent certains maires ruraux qui croulent sous les demandes. C'est le cas de ce maire d'un petit village de la Meuse qui en reçoit quotidiennement. A tel point qu'il a arrêté de les compter. "La semaine dernière, des candidats sont encore venus à la mairie. La secrétaire leur a répondu que je ne voulais parrainer personne. Ils sont quand même venus sonner chez moi pour me solliciter", déplore-t-il avant de confier son "ras-le-bol".
"Beaucoup de maires sont rétifs à donner leur parrainage"
Comme lui, la plupart de ces élus ruraux ont décidé de ne parrainer personne. Et la plupart du temps, c'est pour faire passer un message comme l'explique Dominique Bidet, maire dans l'Allier: "Cette année, j'ai fait le choix de faire la grève pour marquer le coup, pour dire stop. On nous sollicite tous les cinq ans et on est souvent les oubliés. Il n'y a pas de prise en compte de nos demandes et de nos aspirations".
Une situation inédite selon Vanik Berberian, le représentant des maires ruraux de France: "Dans les précédentes élections, les maires étaient plutôt honorés de participer à ce grand débat démocratique. Mais aujourd'hui on se rend compte que beaucoup d'entre eux sont rétifs à l'idée de signer un parrainage. La campagne, telle que nous la connaissons ces derniers temps, fait que les maires n'ont pas envie d'être associés à quelque chose dont ils ne se reconnaissent pas".