Présidence de LR: "À droite, l’incarnation est essentielle", assure Bruno Retailleau

Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, candidat à la présidence de LR face au chef des députés Laurent Wauquiez, a promis samedi que "ce ne sera pas un match sanglant", jugeant que "les différences de fond" se règlent "dans les urnes". "Cela ne sera pas un match sanglant, je m'y engage", assure le responsable Les Républicains dans un long entretien publié sur le site du Parisien.
Alors que l'entourage de l'ancien président d'Auvergne-Rhône-Alpes l'accuse d'avoir lancé une "guerre des chefs" en présentant jeudi sa candidature, il répond: "ce n'est pas moi qui l'installerai, pour faire la guerre, il faut être deux".
Chef de parti et ministre, une "question d'organisation"
"Les différences de fond, de tempérament, d'incarnation ne se règlent pas dans la brutalité mais dans les urnes", insiste celui qui, locataire de Beauvau depuis six mois, bénéficie d'une forte popularité.
Quant aux reproches de ne pouvoir être ministre et président de parti, il les balaye: "François Bayrou est Premier ministre et président du MoDem. Laurent Wauquiez lui-même est président de groupe, à la fois dans sa région et à l'Assemblée nationale, et il aspire à diriger un parti". "C'est une question d'organisation", tance-t-il.
Fier d'une "dynamique très forte" autour de sa candidature, il affirme que son équipe est "submergée d'appels de réadhésion", évoquant "plus de 15.000 personnes qui ont rejoint mon comité de soutien pour réadhérer et s'engager".
Convaincre "autant les électeurs macronistes que ceux du RN"
Bruno Retailleau explique s'adresser "à tous ceux qui veulent que le travail paie plutôt que l'assistanat, que l'État se réforme et arrête de faire les poches des Français, que l'école transmette des savoirs et la fierté française".
Et concernant le parti lui-même, son objectif, assure-t-il, est de "retrouver une convivialité, une collégialité, et que les militants ne soient plus considérés comme des remplisseurs de salle ou des distributeurs de tracts".
Il répète vouloir "convaincre autant des électeurs macronistes que ceux du RN" sans pour autant transformer Les Républicains en "écurie présidentielle". "Il faut une refondation complète de LR et moderniser notre logiciel, c'est cette obsession de la présidentielle qui nous a empêchés de repenser notre identité, notre projet de société", regrette-t-il.