"Questions cons", "Zad de LFI": quand Elisabeth Borne se lâche hors micros
La séquence a émergé sur les réseaux sociaux. Au moment où elle quitte Matignon pour aller vers l’Assemblée nationale ce mercredi, entourée de ses ministres et de journalistes, Elisabeth Borne répond à une question de nos confrères de LCI. Et elle pense, ensuite, échapper aux micros… Raté. On entend la Première ministre se moquer des questions des journalistes.
"Dans quel état d’esprit vous êtes ?", est-il d’abord demandé à Elisabeth Borne. "Ecoutez, sereine et concentrée", répond-elle. "C’est important cette journée ?", est relancée la Première ministre. "Oui, je pense", confie-t-elle.
Mais dans la foulée, elle glisse à Gérald Darmanin et Hervé Berville, qui sont à ses côtés: "On passe notre temps à répondre à des questions cons… Vous êtes contente d’être là ? Bah oui, sinon j’aurais pu aller au soleil !".
Les oppositions approuvent
Si Elisabeth Borne est loin d’avoir fait l’unanimité auprès des oppositions dans l’hémicycle, là, on dirait bien que les oppositions ont le sens du compromis… Ils sont tous d’accord avec elle. "C’est vrai que les questions sont cons" commente un député LR. Un écolo: "Elle a raison et fait bien de le dire". Même une élue LFI comprend: "Même si on voit du mépris, vos questions ne sont pas toujours intelligentes".
Cette élue insoumise sera-t-elle aussi compréhensive à propos de l’autre sortie de la Première ministre censée être hors micro ? Pas sûr… "Il y avait une Zad de LFI tout à l’heure devant l’Assemblée. Ils étaient en train de pique-niquer devant l’Assemblée"¸ dit alors la Première ministre, en échangeant avec Olivier Véran, le porte-parole du gouvernement.
Des députés LFI avait parodié devant le Palais Bourbon un mariage entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, pour dénoncer l’élection de deux députés RN comme vice-présidents de l’Assemblée nationale.
"Un sacré caractère"
Dans "Les Grandes Gueules" ce jeudi sur RMC et RMC Story, ces quelques petites phrases lâchées par Elisabeth Borne font réagir. "Je trouve qu’elle a un sacré caractère, souligne Fred Hermel. C’est très bon pour elle. L’humanité d’Elisabeth Borne, on la voit plus dans le ‘off’ que dans le ‘on’. Ça avait l’air vraiment sincère." Pour Mourad Boudjellal, en revanche, "la politique, ce n’est pas de la com, c’est des actes, et on a besoin d’actes".