IVG, "simplification" du RIP: ce qu'il faut retenir du discours de Macron sur la Constitution

Emmanuel Macron devant le Conseil constitutionnel le 4 octobre 2023 - Yoan VALAT / POOL / AFP
Emmanuel Macron a fait plusieurs annonces ce mercredi 4 octobre à l'occasion du 65e anniversaire de la Constitution de la Ve République. Le président de la République a notamment annoncé qu'il souhaite une "simplification" du recours au référendum d'initiative partagée, ainsi qu'une inscription de l'IVG dans le texte, tout en temporisant concernant une réforme du texte: "On ne révise pas la Constitution sous le coup de l'émotion".
Un RIP "plus simple" et élargissement du "champ" du référendum
Il a assuré vouloir "mener à son terme" le chantier de l'extension du champ du référendum.
"Il existe encore des domaines importants pour la vie de la nation qui échappent au champ de l’article 11 de la Constitution", qui définit les possibilités de recours au référendum.
Mais, "étendre le champ du référendum ne peut permettre de se soustraire aux règles de l'Etat de droit", a prévenu le chef de l'Etat dans ce discours prononcé au Conseil constitutionnel à Paris.
Il s'est également dit favorable à une mise en oeuvre "plus simple" du référendum d'initiative partagée, en revoyant notamment les "seuils" requis. Un écho aux tentatives de la gauche de proposer un RIP lors de la contestation de la réforme des retraites.
Une inscription de l'IVG "dès que possible"
Le président Emmanuel Macron a souhaité mercredi que l'inscription dans la Constitution du droit à l'avortement aboutisse "dès que possible". "J'ai exprimé mon souhait, le 8 mars dernier, que nous puissions trouver un texte accordant les points de vue entre l’Assemblée nationale et le Sénat et permettant de convoquer un Congrès à Versailles", a souligné le chef de l'Etat. "Je souhaite que ce travail de rapprochement des points de vue reprenne pour aboutir dès que possible", a-t-il ajouté.
Plus de décentralisation
Emmanuel Macron a également promis mercredi d'ouvrir "le chantier d'une nouvelle étape de décentralisation", pour "donner plus de libertés mais aussi de responsabilités" aux élus locaux afin de "les aider à agir mieux".
"Toute notre architecture territoriale est à repenser", a estimé le président de la République.
Le pensionnaire de l'Elysée juge que "l'empiètement" voire "la concurrence" entre les collectivités locales et l'Etat "produit de l'inefficacité pour l’action publique" et une "perte de repères pour nos concitoyens".