Retraites: la demande de référendum d’initiative partagée rejetée par le Conseil constitutionnel

Le Conseil constitutionnel a rejetée la demande de RIP, déposée par la gauche (photo d'illustration). - BERTRAND GUAY / AFP
La décision était très attendue: la demande de référendum d'initiatives partagée (RIP) déposée par la gauche contre la réforme des retraites a été rejetée, ce mercredi, par le Conseil constitutionnel.
Sans surprise, les Sages ont jugé que la proposition de référendum d'initiative partagée (RIP) portée par quelque 250 députés et sénateurs ne remplissait pas les critères requis.
Le Conseil a notamment estimé que la demande de référendum "ne porte pas, au sens de l'article 11 de la Constitution, sur une réforme relative à la politique sociale", ce qui est le principal point qu'il devait vérifier.
Prochaine étape le 8 juin
La gauche mise désormais sur une prochaine étape à l'Assemblée nationale le 8 juin, jour d'examen d'une proposition de loi du groupe indépendant Liot pour abroger la réforme portant l'âge légal de départ à 64 ans.
Le "chemin démocratique" de cette réforme est terminé, avait encore affirmé mardi la Première ministre Élisabeth Borne, qui a fixé avec le président Emmanuel Macron une nouvelle feuille de route et veut continuer d'"agir".
Le deuxième RIP avait été initié in extremis le 13 avril par quelque 250 députés et sénateurs de gauche et indépendants. Le lendemain, le Conseil constitutionnel, sous la houlette de Laurent Fabius, avait validé l'essentiel de la réforme des retraites, dont le report de l'âge légal à 64 ans, et rejeté une première demande de RIP.
800.000 personnes rassemblées le 1er-Mai
La loi avait été promulguée dans la foulée par Emmanuel Macron, mais la bataille s'est poursuivie. Toujours unie après 12 journées de mobilisations, l'intersyndicale a organisé un 1er-Mai "combatif" qui a rassemblé 800.000 personnes selon la police et 2,3 millions selon la CGT, mais a été marqué par des violences.