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Rencontres de Saint-Denis: l'absence de chefs de parti est une "faute politique majeure" pour Macron

Emmanuel Macron, le 15 novembre 2023 à Bern en Suisse

Emmanuel Macron, le 15 novembre 2023 à Bern en Suisse - BERTRAND GUAY / AFP

Ce mercredi 15 novembre, Emmanuel Macron a dénoncé à Berne "la faute politique majeure" des chefs de parti de LR et du PS qui ont décliné son invitation aux nouvelles "rencontres de Saint-Denis", estimant que le "débat" autour de son absence à la marche contre l'antisémitisme "n'avait pas lieu d'être".

Après le Premier secrétaire du PS, Olivier Faure, et le coordinateur de La France insoumise, Manuel Bompard, le patron des Républicains, Éric Ciotti, initialement plutôt partant pour se rendre le 17 novembre aux nouvelles "rencontres de Saint-Denis", a finalement décliné, mardi, l'invitation.

Il a justifié son revirement par "l'absence du président de la République" dimanche à la manifestation contre l'antisémitisme.

"Je pense que c'est une faute politique majeure de la part de ces dirigeants (...) L'absence à une réunion de travail sur des réformes constitutionnelles est absolument indigne" de leur part, a déclaré le président français lors d'une conférence de presse au premier jour de sa visite d'État en Suisse.

"Aucun prétexte ne le justifie et surtout pas d'utiliser le contexte géopolitique actuel", a encore dit le chef de l'État, en allusion au conflit au Proche-Orient.

Un "débat qui n'avait pas lieu d'être"

Sur son absence à la marche contre l'antisémitisme dimanche à Paris, Emmanuel Macron a dénoncé mercredi un "débat" qui "n'avait pas lieu d'être".

La marche de dimanche, "j'en partage les attendus". "Mais mon rôle n'est pas de faire une marche. Mon rôle est de travailler pour aider à la libération de nos otages" aux mains du Hamas, a-t-il indiqué.

"Et mon rôle est de continuer à préserver dans cette période, l'unité du pays et de ne jamais renvoyer dos-à-dos les uns et les autres".

Éric Ciotti a rapidement réagi. "L'antisémitisme ne peut supporter le ‘en même temps’", a-t-il déclaré sur BFMTV, taxant à son tour d' "indigne (...) l'absence du président de la République dans ce moment qui devait être un grand moment d'unité nationale".

"Je veux ici redire l'engagement personnel qui est le mien, celui du gouvernement pour lutter de manière implacable et sans relâche contre toutes les formes d'antisémitisme", a encore assuré Emmanuel Macron, condamnant "avec la plus grande force" la dégradation de dix stèles juives dans un cimetière militaire allemand de la Première Guerre mondiale dans l'Oise.

CA avec AFP