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Taux d'incidence de 1.000 à Paris, "gestion en vase clos": Anne Hidalgo critique le gouvernement sur le Covid

Face à Jean-Jacques Bourdin ce jeudi sur RMC et BFMTV, Anne Hidalgo a déploré un taux d'incidence catastrophique à Paris et continué à militer pour une primaire populaire à gauche.

La maire de Paris Anne Hidalgo, invitée de Jean-Jacques Bourdin sur RMC et BFMTV ce jeudi, a alerté sur le taux d'incidence très élevé dans la capitale, déplorant une épidémie gérée dans l'ombre par le gouvernement. Elle a également déploré les fermetures de lits à l'hôpital.

Covid-19

"A Paris, le taux d’incidence est de 1.000. Cela veut dire qu’un habitant sur 100 est testé positif. Le gouvernement n’anticipe rien. Il y a très peu d’informations, la gestion de l’épidémie se fait en vase clos avec une information qui n’est pas partagée aux Français. Les avis du Conseils scientifique sont communiqués aux Français six jours après. Le président de la République française doit jouer un rôle très important sur la scène internationale pour la levée des brevets des vaccins et permettre aux pays émergents d’avoir accès à ces vaccins. Si j'étais présidente, je porterais la vaccination au maximum et la rendrais obligatoire".

Hôpital

Si elle était au pouvoir pendant cette pandémie, Anne Hidalgo l’assure, elle n’aurait pas permis les fermetures de lits à l’hôpital "depuis 2020", des fermetures qui en réalité datent depuis plusieurs années et les gouvernements successifs dont celui de François Hollande. "Fermer des lits, ça n’est pas sérieux, ça n’est pas responsable, il fallait recruter", assure la maire de Paris.

"On a fait sauter le numerus clausus pour les médecins mais on n’a pas donné les capacités aux universités de les former. On n’a pas ouvert ces possibilités. Ce sont des annonces à grands coups de communication mais en fait, on continue avec ces fermetures de l’hôpital public".

Présidentielle

"Je ne me retirerai pas si Christiane Taubira se présente. C’est une candidature supplémentaire et moi j’ai proposé une primaire de la gauche. La population la veut, avec 85% des Français qui se disent plutôt de gauche et appellent à cette primaire. Tout le débat s’organise autour de deux candidats de droite et deux candidats d’extrême-droite avec des questions qui sont les leurs. Les sujets comme le salaire des Français, l’hôpital et l’écologie ne sont pas traités. Quand la gauche, qui veut gouverner ensemble, n’est pas rassemblée, elle ne peut pas gouverner. C’est pourquoi je propose une primaire".

Créditée actuellement de 3 à 4% des suffrages, Anne Hidalgo évoque des "problèmes dans les sondages" et refuse de les commenter.

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G.D.