"Un président aux abois": les oppositions vent debout après la lettre d'Emmanuel Macron

À peine la lettre d'Emmanuel Macron publiée, les attaques pleuvent contre l'idée d'une coalition large. Le député socialiste Arthur Delaporte dénonce un déni de réalité du chef de l'Etat.
"C’est le signe d’un président aux abois. Il ne sait plus quoi faire. Même si la majorité est relative, nous sommes cette majorité. Il doit nommer un Premier ministre de notre camp et ce sera de notre charge d’aller chercher sur les différents textes des majorités de progrès", assure-t-il.
Le comportement du Président exaspère aussi les députés de la droite, qui rejettent l'idée d'une coalition. Mais leur attitude pourrait être plus ouverte, explique le député Yannick Neuder. "On en est plus à l’heure d’écrire aux Français. Nous ne participerons pas à une coalition gouvernementale par contre, nous devons voter tout ce qui est utile pour le pays", estime-t-il.
Le camp présidentiel se fissure
Il faut se donner du temps, indique Céline Calvez. La députée Renaissance veut y croire, certains députés pourraient finalement changer d'avis.
“Le fait que le président de la République fasse cette lettre ça interpelle les Français sur la responsabilité que doivent avoir les différents blocs à dépasser peut-être leur position. Moi, je me refuse de ne pas tenter cette coalition”, appuie-t-elle.
Problème, l'unité au sein même du camp présidentiel semble se fissurer, avec des membres de l'aile gauche qui souhaitent créer leur propre groupe.