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Un statut d'autonomie pour la Corse? Gérald Darmanin à la rencontre des élus, avant Emmanuel Macron

Gérald Darmanin est arrivé en Corse pour une visite en préparation d'un déplacement d'Emmanuel Macron fin septembre

Gérald Darmanin est arrivé en Corse pour une visite en préparation d'un déplacement d'Emmanuel Macron fin septembre - Pascal POCHARD-CASABIANCA / AFP

Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, est depuis ce mercredi en Corse, où des élus locaux espèrent que le gouvernement tiendra sa promesse après avoir évoqué la possibilité d'un statut qui pourrait aller "jusqu'à l'autonomie".

La Corse obtiendra-t-elle un statut d'autonomie? Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, est de retour sur l'Île de Beauté, depuis mercredi soir. Il sera encore ce jeudi matin à la rencontre des élus locaux et du nationaliste Gilles Simeoni, qui préside le Conseil exécutif de Corse.

Gérald Darmanin avait ouvert des discussions au lendemain de la mort d'Yvan Colonna et des violentes manifestations qui avaient suivi. Il avait évoqué la possibilité d'un statut qui pourrait aller "jusqu'à l'autonomie". C'était il y a un an et demi. Il revient maintenant sur l'île pour préparer le terrain à une visite imminente du président de la République.

Les élus corses décrivent une "immense attente". Une attente de clarification. Le gouvernement tiendra-t-il sa promesse? “L'autonomie n'est pas tabou”, avait dit Emmanuel Macron.

Emmanuel Macron attendu fin septembre

Les partisans du nationaliste Gilles Simeoni, qui contrôlent l'Assemblée de Corse, l'ont pris au mot. Début juillet, ils ont adopté une proposition de nouveau statut avec leurs revendications: reconnaissance du peuple corse, co-officialité de la langue corse, statut de résident…

Mercredi soir, Gérald Darmanin est venu arrondir les angles devant les maires de l'île. Il ne ferme pas la porte à une autonomie politique et législative, mais sans préciser les contours, et parle d'autonomie agricole, énergétique tout en rappelant les lignes rouges. La Corse reste dans la République, pas question de créer deux catégories de citoyens.

Les annonces viendront plus tard. Selon plusieurs sources, Emmanuel Macron est attendu la dernière semaine de septembre. L'Assemblée de Corse a repoussé la session qui devait se tenir ces jours-là.

Sébastien Krebs avec Guillaume Descours