"Une mise en scène de dialogue": la gauche reçue à l’Elysée, mais sans illusion

Jeudi dernier, lors de son allocution télévisée suivie par 17 millions de Français, Emmanuel Macron a assuré qu'il nommerait le successeur de Michel Barnier "dans les prochains jours".
Le week-end de trêve liée à la réouverture de la cathédrale Notre-Dame terminé, le président de la République reprend ce lundi matin ses consultations entamées vendredi avec les représentants des différents partis et groupes politiques parlementaires qu'il a décidé de convier.
Après les représentants du bloc central, des socialistes et des républicains vendredi, ce lundi matin, il reçoit dans son bureau à 9h les représentants du groupe de députés indépendants LIOT, puis à 10h les communistes et à 11h les écologistes.
En revanche, les insoumis ont refusé l'invitation du président de la République à ce deuxième round de consultation. Quant au Rassemblement national, aucune invitation ne leur a, pour l'heure, été adressée.
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"Sortez-vous du crâne qu'il y aura un gouvernement socialo-macroniste"
Emmanuel Macron n'avait d'abord pas l'intention de consulter écologistes et communistes, les écartant de fait du "gouvernement d'intérêt général" évoqué dans son allocution. Mais il a changé d'avis.
Ses invités se font peu d'illusions. "On va probablement participer à une mise en scène de dialogue" confie l'un d'eux. À gauche, on est, en effet, convaincu qu'Emmanuel Macron ne nommera aucun d'entre eux à Matignon. Et les lignes rouges sont toujours là. "Sortez-vous du crâne qu'il y aura un gouvernement socialo-macroniste" s'emporte même un proche d'Olivier Faure.
Mais publiquement, chacun joue un rôle, le patron du PS allant jusqu'à évoquer des "concessions réciproques" pour faire preuve de bonne volonté. Et éviter le reproche plus tard d'avoir été inflexible. Beaucoup de stratégies, parfois difficiles à saisir. Les insoumis, eux, dans la droite ligne de leur appel à la démission du président, ont refusé son invitation.