Union européenne: "Emmanuel Macron n'a obtenu qu'une soumission à l'Allemagne", tacle Marine Le Pen

À quelques mois de l'élection présidentielle, la France va prendre la présidence de l'Union européenne. Au grand dam de Marine Le Pen, candidate à la course à l'Elysée qui y voit une concurrence déloyale. Selon la présidente du Rassemblement national, Emmanuel Macron compte bien profiter de cette présidence pour lancer sa campagne présidentielle: "Il veut profiter de cette présidence comme un booster à sa campagne, c'est déloyal sur le plan de la politique nationale et négatif pour l'Europe. Il aurait pu réclamer que cette présidence se déroule après l'élection présidentielle", a-t-elle dénoncé ce lundi sur le plateau des "Grandes Gueules", sur RMC.
Et la députée du Nord en est sûre. La présidence de la France ne va rien changer malgré les annonces d'Emmanuel Macron lors de son discours jeudi dernier en préambule de l'accession au pouvoir continental: "Il va nous expliquer tout ce que l'UE ne fait pas et avec lequel il est en désaccord. Mais cela fait quatre ans et demi qu'il est au pouvoir et il n'a rien fait ni obtenu dans le domaine européen si ce n'est une forme de soumission vis-à-vis de l'Allemagne au nom de ce couple franco-allemand".
"Il serait bon que l'on pense aussi à nous"
"Ce couple, c'est une forme d'érotomanie, maladie mentale des fans, la certitude d'être aimé par quelqu'un qui en fait se moque totalement de vous et vous et vous voit à peine. C'est exactement comme ça que les dirigeants français se comportent vis-à-vis de l'Allemagne. Ils sont convaincus que l'Allemagne est attachée au couple franco-allemand alors que l'Allemagne pense pour l'Allemagne, travaille pour l'Allemagne et agit pour l'Allemagne. Il serait bon que l'on pense aussi à nous".
C'est en tout cas ce que souhaite faire Marine Le Pen. Car en cas d'élection à la tête de la France, elle accéderait de facto à la présidence de l'Union européenne. Elle pourrait en profiter pour mettre fin à la relation du couple franco-allemand: "Les intérêts de l'Allemagne divergent des nôtres, je ne reproche pas à l'Allemagne de défendre ses intérêts mais à la France de ne pas le faire", ajoute l'élue.
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