RMC
Politique

Yaël Braun-Pivet "très choquée" par les propos de Jean-Luc Mélenchon sur sa visite en Israël

placeholder video
Après les propos de Jean-Luc Mélenchon sur son voyage en Israël, la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, s'est dite "très choquée", accusant le chef de LFI de lui mettre "une nouvelle cible dans le dos".

Après son déplacement en Israël en tant que présidente de l’Assemblée nationale, qui a suscité de vives réactions à gauche, Yaël Braun-Pivet se trouve au cœur d’une nouvelle polémique. Le débat politique s’est emballé après le commentaire de Jean-Luc Mélenchon sur le réseau social X, l’accusant de “camper à Tel-Aviv pour encourager le massacre” à Gaza.

Le leader de La France Insoumise a joint cette phrase à une vidéo du rassemblement de soutien aux Palestiniens dimanche, dans les rues de Paris. Invitée sur France Inter ce lundi, Yaël Braun-Pivet s’est dite “très choquée” par ces propos. “C’est à nouveau une nouvelle cible qu’on me met dans le dos”, a-t-elle ajouté.

Victime depuis des années de menaces antisémites

La présidente de l'Assemblée nationale, victime depuis des années de menaces antisémites, s'est interrogée lundi sur le lien entre son "identité juive" et les critiques de sa visite de soutien à Israël.

"Je ne comprends pas pourquoi c'est l'identité juive qui ressort (...) mais certains ne voient plus que ça", a déploré cette avocate de formation de 52 ans, descendante des immigrations juives polonaise et allemande, avec des grands-parents arrivés en France dans les années 1930.

Les indiscrets : Jean-Luc Mélenchon enflamme la polémique sur le déplacement de Braun-Pivet en Israël - 23/10
Les indiscrets : Jean-Luc Mélenchon enflamme la polémique sur le déplacement de Braun-Pivet en Israël - 23/10
1:45

Yaël Braun-Pivet a également dénoncé l’utilisation, par le leader de LFI, du mot “camper”: “Connaissant un peu Jean-Luc Mélenchon, je suis convaincue qu’effectivement le mot camper n’a pas été choisi par hasard”. Ce à quoi a répondu ce dernier:

“Absurde police des mots”, rejetant toute connotation antisémite dans ce terme.

Le message de Jean-Luc Mélenchon a été dénoncé par la Licra, le Crif et de nombreux élus, de la majorité, de LR, du RN et jusqu'au PS, où la députée Valérie Rabault l'a qualifié "d'accusations (...) abjectes".

La présidente de l’Assemblée nationale a été placée sous protection policière renforcée à la suite de l'attaque, le 7 octobre, du mouvement islamiste Hamas qui a tué 1.400 personnes, en majorité des civils tués par balle, brûlés vifs ou morts de mutilation.

Avec T.R.C. avec AFP