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Dans le Sud-Est, le risque incendie et la fermeture des massifs impactent l'économie locale

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Le département des Bouches-du-Rhône est de nouveau en vigilance rouge aux incendies ce vendredi. 18 massifs sur les 25 sont fermés. Des fermetures, en pleine période estivale qui ne sont pas sans conséquence pour l'activité touristique.

Vigilance maximale en région PACA ce vendredi. Le département des Bouches-du-Rhône est en alerte rouge risque incendie vendredi et samedi. 18 massifs forestiers sur les 25 que compte le département sont fermés. En cause, un fort mistral attendu, et un risque de départs de feu très élevé.

Les départements du Var, du Vaucluse et de l’Hérault sont eux placés en alerte orange - synonyme de risque élevé - pour ce vendredi.

Alors si beaucoup comprennent la règle de fermer les massifs pour préserver les forêts, certains aimeraient qu’elle soit assouplie. Car alors que la saison estivale bat son plein, les fermetures à répétition commencent à peser lourd sur l'économie locale.

Venu de Lyon en vacances dans les Alpilles, Gérard vient de l’apprendre, il ne pourra pas faire de VTT, en raison du risque d’incendie. “On ne pourra pas faire la promenade qu’on avait prévue donc on va prendre la voiture”, indique-t-il.

Cet adepte de vélo regrette un manque de communication et se dit plutôt agacé.

“C’est impensable en saison touristique. On n’a pas du tout été informé. Imaginez qu’on vienne de Lyon exprès pour faire cette promenade en VTT, on n’aurait pas pu la faire”, indique-t-il.

Une perte économique importante

Une scène qui se répète depuis le début de l’été, Christophe Simoncini, gérant d’une boutique de location de vélos est obligé de refuser des clients, un gros manque à gagner pour lui en pleine saison. “On a une flotte de 11 vélos en tout suspendu, ce qui représente à la journée de location par vélo 70 euros. Donc faites le calcul, on perd entre 500 et 700 euros”, appuie-t-il.

Outre le commerce de Christophe, c’est toute l’économie locale qui est impactée, Cathy Walter est gérante du café du village.

“Sa boutique touche notre terrasse. Donc tous les gens qui vont lui louer des vélos après ils viennent manger ou boire un coup ici. On va dire que sur une bonne journée, on va faire dans les 600 euros et quand c’est fermé ça fait moitié moins”, appuie-t-elle.

Au total, le massif des Alpilles a déjà été fermé six fois depuis le mois de juin.

Estelle Henry avec Guillaume Descours