Golfe de Gascogne: les pêcheurs toujours en colère malgré la reprise de l'activité

Alors que la pêche est réautorisée dans le golfe de Gascogne à partir de ce vendredi, les professionnels du secteur regrettent des pertes importantes souvent tardivement compensées et des nouvelles technologies difficiles à prendre en main.

Après un mois d'interdiction, les pêcheurs du golfe de Gascogne vont de nouveau pouvoir pratiquer leur activité à partir de ce vendredi. La plupart des navires était retenue à quai pour protéger les cétacés des captures accidentelles dans les filets de pêche.

Avant la mise en place de cette mesure l'année dernière, environ 9.000 dauphins communs mouraient chaque année par capture accidentelle sur la façade atlantique française. Depuis, le nombre de captures mortelles de dauphins à l'hiver 2024, dans le golfe de Gascogne, a diminué de 76%.

Des pertes importantes

C'est la deuxième année consécutive que la pêche était interdite pendant 4 semaines. Cette mesure concernait les navires de plus de huit mètres de long.

Malgré le retour en mer autorisé et la reprise de leur activité, les professionnels gardent un goût amer. "J'estime mes pertes de 30 à 40% de chiffre d'affaires. On va dire entre 30.000 et 50.000 euros", se désole David Le Quintrec, patron pêcheur à Lorient, et président de l'Union française des pêcheurs artisans.

L'État prévoit d'indemniser en partie les pêcheurs qui ont essuyé des pertes financières, mais le délai des versements inquiètent les professionnels du secteur.

"Un mois de chiffre d'affaires qui sera remboursé et indemnisé à 80, voire 85% du chiffre, mais dans 3 ou 4 mois", regrette Aurélien Sorrin, pêcheur à Bayonne.

Pour éviter d'avoir encore davantage de décès de dauphins, les bateaux devront désormais obligatoirement s'équiper de balises acoustiques sur leur coque ou leur filet pour éloigner les animaux.

Les indiscrets : Les pêcheurs du golfe de Gascogne vont pouvoir reprendre la mer vendredi - 17/02

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"Quand le dauphin vient, ça émet un son. On n'a même pas le manuel d'utilisation. Donc aujourd'hui, les bateaux partent avec ça, ils ne savent pas comment ça marche", alerte Aurélien Sorrin, qui espère une reprise forte de l'activité, sinon il craint que son entreprise connaisse des difficultés financières difficiles à surmonter.

Grégoire Morelli (avec TRC)