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"Ils ont retiré tout l’appareil utérin de façon chirurgicale": les éleveurs de chevaux inquiets face aux mutilations non-résolues d'une vingtaine d'équidés

Depuis le début de l'année, une vingtaine de chevaux ont été mutilés un peu partout en France. Certains ont été égorgés mais tous ont eu l'oreille droite coupée.

La sordide série de mutilation de chevaux se poursuit et le mystère reste entier. Mardi, un cheval a été retrouvé égorgé par ses propriétaires à Lannion dans les Côtes-d'Armor. Le 8 août dernier, c'est une pouliche de 18 mois que ça propriétaire a retrouvé morte et mutilée, l'oreille droite coupée comme à chaque fois.

La veille, la jeune jument allait très bien. Pendant la nuit Virginie n’a rien vu ni entendu mais le lendemain, elle a découvert l’horreur : "Ils ont enlevé tout le globe oculaire de façon quasi-chirurgicale. Ils ont retiré tout l’appareil utérin très proprement également. Il faut avoir de vraies connaissances et il faut être capable de le faire. C’est quelque chose de tellement violent et incompréhensible", déplore l'éleveuse de chevaux.

"C’est bien de la mutilation pour la mutilation"

La particularité, l’oreille droite du cheval a été découpée et emportée. Une sorte de signature que l’on retrouve dans de nombreux cas partout en France comme l’a constaté Claire Juillet, responsable cheval du Syndicat de coordination rurale : "On a eu d’abord le sentiment que les affaires se succédaient ce qui nous a conduit à faire un recensement. On a établi une cartographie qui nous a inquiété car plus l’on cherche, plus l’on trouve de cas qui ne sont pas forcément tous identiques mais qui présentent des caractères similaires. C’est bien de la mutilation pour la mutilation !".

Onze enquêtes ont été ouvertes depuis le début des mutilations. Les enquêteurs n’excluent pour l’instant aucune hypothèse, explorant la piste des rituels sataniques, du fétichisme sexuel ou même du défi sur les réseaux sociaux.

Maxime Brandstaetter (avec Guillaume Dussourt)