Incendie de Rouen: le site toujours inaccessible, une enquête ouverte
Depuis jeudi soir, le feu qui a ravagé l'usine Lubrizol, un site industriel classé Seveso à Rouen, est éteint. Dans la foulée, le parquet a ouvert une enquête pour "destructions involontaires" afin de déterminer les causes du sinistre, alors que les habitants de la région craignent une pollution de l'air, presque irrespirable depuis l'incendie.
Et les investigations ont déjà commencé du côté de l'usine Lubrizol. En attendant de pouvoir entrer sur le site, toujours pas sécurisé, les gendarmes le survole au moyen de drones. L'objectif : figer la scène de l'incendie.
Auditions
Dans les jours qui viennent, les agents de l'IRCGN, l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale, vont effectuer les premiers prélèvements scientifiques grâce à des uniformes spécifiques qui protègent même dans un environnement contaminé. La priorité est de déterminer l'origine du feu.
La police judiciaire a commencé les auditions. Une vingtaine de salariés et l'équipe de direction de l'usine Lubrizol ont été entendus depuis vendredi. L'office central de lutte contre les atteintes à l'environnement intervient en appui technique. Pour établir notamment une procédure de questions types à poser aux témoins et aux éventuelles victimes. L'enjeu: constituer une base de données fiables sur les effets collatéraux constatés.
Des analyses sont toujours en cours pour déterminer le niveau de pollution. Si la préfecture écarte tout risque de toxicité du nuage qui a suivi l'incendie, des barrages anti-pollution ont tout de même été mis en place sur la Seine.