L'éolien, une "supercherie"? "On ne fait pas d'omelettes sans casser des oeufs", défend un constructeur
Stéphane Bern a remis une pièce dans la machine à polémiques lundi. Cette-fois-ci, cela concerne les éoliennes. L'animateur radio-télé et chargé de mission de défense du patrimoine a taxé de "supercherie" les parc éoliens dans une tribune publiée dans Le Figaro et adressée à la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili.
"Il est grand temps de dénoncer cette supercherie. L’énergie éolienne n’est en rien écologique et renouvelable. Elle pollue gravement la nature et détruit le patrimoine naturel et bâti de la France", y-est-il écrit.
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"Non, on ne fait pas n'importe quoi! C'est très réglementé"
Alors qu'il y a aujourd'hui environ 8.000 éoliennes terrestres implantées en France, Jean-Yves Grandidier, porte-parole de France énergie éolienne et lui-même président de la société Valorem, qui produit de l’électricité à partir d’énergies renouvelables, a répondu à Stéphane Bern et apporté son point de vue sur la question.
Il estime, logiquement, que l'impact sur les paysages n'est pas si néfaste que cela, et même parfois positif:
"Quand on conçoit un parc éolien, on a des architectes-paysagistes qui font la conception et qui ne font pas n'importe quoi, on peut arriver à une implantation de parc éolien avec un impact positif sur le plan paysager", assure-t-il. "Je suis très fier de ce que l'on fait, l'impact est positif!".
Des opposants estiment que certaines constructions sont anarchiques et incohérentes avec la nature qui les entoure.
"Il n'y a rien d'anarchique dans le développement de l'énergie éolienne, c'est extrêmement réglementé, il faut respecter un tas de règles. (...) Il y a plein de gens dans les milieux ruraux qui en sont heureux".
"On ne va pas s'arrêter de tout construire"
Le problème du béton utilisé dans le sol pour fixer les éoliennes, et celui des pales qui ne sont pas recyclables, alors que la durée de vie d'une éolienne est de moins de trente ans, sont également soulevés par les opposants.
"Ce que consomme annuellement l'éolien en béton annuellement en France c'est 1 million de tonnes à peine sur les 80 au total. On ne va pas s'arrêter de tout construire !
Le problème du béton c'est qu'effectivement cela consomme de l'énergie et produit du CO2. Mais il faut voir le temps qu'on met pour rembourser cette dette. Une éolienne rembourse sa dette énergétique en quelques mois. (...) Le problème des opposants aux éoliennes est qu'ils ont une vision statique alors qu'il faut avoir une vision dynamique. On ne fait pas d'omelettes sans casser des oeufs. On essaie d'améliorer les choses"