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2021, une année pas si déréglée niveau météo

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- - ©Olivier Romano

L'année 2021 a été relativement fraîche notamment en France. Mais dans le monde, des phénomènes météorologiques d'ampleur ont eu des conséquences directes désastreuses.

L’année 2021 a été relativement fraîche en France. C’est Météo France qui l’affirme dans son bilan annuel. Mais qu’appelle-t-on une année fraîche ? Et bien c’est déjà une année beaucoup plus fraîche que la précédente. 2020 avait été l’année la plus chaude de l’histoire, en France et dans le monde. 

En comparaison, 2021 apparaît comme une année "normale" ou presque "normale" puisque les températures en France ont été à peine supérieures à la moyenne, c'est-à-dire à la période qui sert de référence, les trente ans entre 1981 et 2010. Et selon ce critère, cette année ne dépasse que de 0,2% les températures normales. 

Cela s’explique par le passage de nombreuses masses d’air froid. Au niveau mondial on a vécu cette année un phénomène appelé "La niña", un refroidissement des eaux dans le Pacifique est qui entraîne une diminution globale des températures de la planète.

L’été dernier, les anticyclones et les pics de chaleur se sont situés au sud de l'Europe et la France s’est souvent retrouvée sous des dépressions. C’est la confirmation de ce que l’on a tous ressenti. On a vécu un été "pourri", frais et pluvieux. Il n’y a pas eu d'épisode caniculaire pour la première fois depuis six ans. 

Le record de température de l’année a été de 41,2 degrés, enregistré en août dans les Bouches-du-Rhône, très loin du record absolu de 46 degrés en juin 2019 dans l'Hérault. On a surtout connu des températures qui ont beaucoup varié, avec des mois de février et de septembre très chauds. A contrario, avril et mai ont été très froids avec des gels tardifs qui ont fait de gros dégâts dans l’agriculture.

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Des phénomènes météorologiques exceptionnels à travers le monde

Mais dans le monde, des phénomènes météo exceptionnels ont été enregistrés, comme les incroyables températures de juillet dernier à l’ouest du Canada. Dans ces régions où il ne fait jamais plus de 30 degrés, on a enregistré 49,6 degrés dans la petite ville de Lytton en Colombie-Britannique. Cette petite ville aujourd'hui n'existe plus. Elle a été entièrement dévorée par les flammes après quelques jours sous un dôme de chaleur.

Un autre record très spectaculaire aussi a été validé mercredi par l’organisation météorologique mondiale: il a fait 38 degrés au printemps à l'extrême nord de la Sibérie en Russie, température relevée dans le village de Verkhoïansk qui se trouve au-delà du cercle polaire, village où il peut faire jusqu'à -60°C en hiver. On a aussi enregistré 18°C de l’autre côté du globe en Antarctique. C’est le réchauffement des pôles… 

Enfin un record d'Europe a été battu en Sicile cet été avec 48.8°C. C’est la première fois que l’on frôlait les 50 degrés sur le continent européen. 

Vers une augmentation des températures en France

A beaucoup plus long terme, les températures vont augmenter en France. Jusqu’à +4°C d'après les projections de météo France publiées au début de cette année. Avec une hausse constante dans les 30 ans qui viennent quoi qu’il arrive, puis après 2050 une possible accélération du réchauffement selon le scénario le plus pessimiste.

On parle alors d’une France qui connaîtrait un ou deux mois de canicule tous les étés. Des températures qui dépasseraient régulièrement les 50 degrés. D’une France où il n’y aura quasiment plus de neige ni de glacier, avec en plus une forte augmentation de l’humidité de l’air ce qui donnera un climat quasi tropical.

Mais le pire n’est pas certain avait annoncé Météo France en février dernier dans son rapport à la Drias. Le scénario optimiste prévoit une hausse des températures de 0,6 à 1,4°C d’ici cinquante ans, ce qui ne serait pas la fin du monde. Et en attendant, 2021, aura donc été une année de répit…

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Nicolas Poincaré