Inondations dans le Var: "Je ne veux plus habiter à côté d'un cours d'eau"

L'heure est à la solidarité dans le Var après les intempéries ont tué deux personnes, et sinistré des centaines d'autres. À Sainte-Maxime, c'est l’heure du grand nettoyage, et surtout état des lieux parfois douloureux.

En 24 heures, il est tombé l'équivalent de deux mois de pluie dans le Var. Dans le secteur de la Garonnette, à cheval entre la commune de Sainte-Maxime et Roquebrune-sur-Argens, les rues et les maisons portent encore les stigmates des inondations. Dans la maison de Béatrice, il ne reste que la boue et des traces d’humidité d’un mètre sur les murs. Philippe, agent de la mairie est venu donner un coup de main: "On a rempli quatre camions, deux poids lourds et deux petits camions. Mobilier, canapé meubles, machine à laver, beaucoup d’affaires personnelles. Tout ce qui fait une vie quoi", raconte-t-il.

Si Béatrice a vécu ici pendant 28 ans, hier elle a appelé son propriétaire pour lui faire part de sa décision: "Je veux plus habiter à côté d’un cours d’eau c’est fini. J’ai peur de l’eau maintenant".

Collecte de dons

Théo, bénévole au sein du Secours populaire, va lui à la rencontre des sinistrés pour dresser la liste de leur besoin. Dans le coffre de sa voiture il a ramené des pantalons, des chaussures et des sous-vêtements. Laura récupère quelques affaires. Ses seuls habits, sont ceux qu’elles portent : "On essaie de faire au mieux, on ne prend pas tout parce qu’il y a du monde derrière nous", assure-t-elle. 

Pour aider les sinistrés, le secours populaire organise ce week-end une grande collecte de dons dans tous les Carrefour de France. De son côté, la mairie de Sainte-Maxime a ouvert sa salle des fêtes pour recevoir les dons. En quatre heures, la salle a été remplie d'habits et de draps, mais les habitants de la ville manquent toujours de produits d'hygiène. La salle doit rouvrir dimanche.

Kelly Vargin (avec G.D.)