"La moindre fumée, on la signale": comment des pompiers volontaires surveillent les forêts depuis des tours de guets

Fortes chaleurs, manque de pluie et végétations sèche : le cocktail explosif pour les incendies. Depuis le début de l'été, plusieurs feux de forêt et de broussailles se sont déjà déclarés, notamment dans le Gard et l'Hérault.
Mardi, trois feux se sont déclarés sur le bassin d'Arcachon, les trains entre Bordeaux et Bayonne ont dû être arrêtés. Autre incendie dans un champ à Noyal-Châtillon-sur-Seiche, au sud de Rennes, 3 hectares de blé ont brulé. Un important incendie s'est aussi propagé dans un champ Verneuil dans les Yvelines.
Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a pointé du doigt les risques d'incendie. "Plus de 3200 hectares sont déjà partis en flammes depuis le début de l'été, c'est plus que la totalité de la saison de l'année dernière".
Alors les pompiers font tout pour éviter que le feu ne se propage trop vite. Exemple dans l'Ardèche, avec des tours de guets installées en hauteur et occupées tout l'été. Toute la journée, un pompier examine depuis sa tour de guet la forêt ardéchoise. "Là, je regarde avec les jumelles si je repère une fumée", décrit-il.
Les forêts surveillées par des caméras
Avec Maxime, son binôme, ces deux pompiers volontaires vivent durant tout le mois de juillet en quasi-autarcie. Et avec la sécheresse, ils sont sur leur garde 12 heures par jour.
"La moindre fumée, on la signale. Parfois, on peut se tromper, mais il vaut mieux être sûr et la signaler que ne pas la signaler et que ce soit une fumée due à un petit incendie qui grandit et qui détruit beaucoup d’hectares", explique le jeune homme.
En Ardèche, 12 pompiers se relaient tout l'été sur les 5 vigies anti-incendie, bientôt complétées par des caméras. Le lieutenant-colonel Guillaume Defudes est le chef opérationnel des pompiers.
"L’avantage de la caméra, c’est qu’elle est présente toute l’année. L’Ardèche est soumis à un risque d’incendie même en période hivernale. Toutefois, ces guetteurs nous permettent de suivre l’évolution de l’incendie pour qu’on soit le plus efficace possible à notre arrivée", détaille-t-il.
Depuis le 1er juillet, 280 hectares de forêt sont déjà partis en fumée dans ce département.