Montée des eaux: "Dans les Hauts-de-France, 400.000 personnes vivent en dessous du niveau de la mer"

Va-t-on vers une nouvelle crise migratoire, cette fois due au changement climatique ? C’est ce que craint le GIEC, qui publie un rapport ce mercredi sur les océans et les zones glacées. 900 pages qui décrivent un scénario catastrophe si la situation climatique reste en l’état. Selon le rapport, l'océan se réchauffe en profondeur et devient de plus en plus acide. Conséquence, les récifs coralliens calcaires disparaissent avec les espèces qui en dépendent, soit une espèce sur trois dans l'océan.
Le réchauffement climatique entraîne aussi la fonte des calottes glaciaires de l'antarctique et du Groenland provoquant une augmentation du niveau de la mer avec des risques de vagues submersives, d'inondations sur les petites iles mais aussi dans les mégalopoles côtières en cas d'intempéries. Si rien est fait pour limiter le réchauffement climatique d'ici 2100, 280 millions de personnes pourraient être déplacées. Une situation qui concerne d’ailleurs directement la France d’ailleurs selon Pierre Cannet, co-directeur des programmes du WWF France.
"Les Hauts de France sont directement touchés. Il y a quasiment 400.000 personnes qui vivent en dessous du niveau de la mer. Donc ces zones pourraient être particulièrement touchées par une montée des eaux", explique-t-il.
Disparition des glaciers
Les scientifiques du GIEC se sont aussi penchés sur l'avenir des régions glacées. La majorité des glaciers situés à basse altitude comme en Europe pourraient disparaître à la fin du siècle.
"10% de la population mondiale qui vit sur des zones côtières, pareil dans les montagnes. Ces populations vont être sur le front climatique directement touchées par les événements climatiques", poursuit Pierre Cannet.
Alors pour éviter ce scénario catastrophe, les ONG demande zéro émission de gaz à effet de serre d'ici 2030. Actuellement, avec les engagements actuels des Etats pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, le monde se réchaufferait de +3°C avec des conséquences catastrophiques.