RMC
Météo

"Première fois qu'on a une panne aussi longue": 523.000 foyers privés d'électricité après Ciaran

placeholder video
Les dégâts provoqués par la tempête Ciaran sont conséquents. 523.000 foyers sont toujours privés d'électricité selon le dernier bilan d'Enedis. Certains commencent à s'impatienter.

"Tous les voisins sont dans le même cas que nous." Françoise constate les dégâts, après le passage de la tempête Ciaran, qui a fait sept morts en Europe, dont deux en France. La maison de cette habitante du hameau de La-Ville-Méron, dans les Côtes-d'Armor, est toujours coupée d'électricité, comme 523.000 foyers en France, selon Olivier Véran, le porte-parole du gouvernement invité du Face-à-Face sur RMC et BFMTV ce vendredi.

Trois fois plus de coupures qu'en 1999

En Bretagne et en Normandie, on recense jusqu'à trois fois plus de coupures que lors de la tempête de 1999. Françoise a, elle, perdu ses deux réfrigérateurs remplis: "Ça m'embête parce que c'est tous les légumes qu'on a cultivés, qu'on a mis au congélateur, qu'on a préparés. On ne va pas pouvoir tout manger."

"Je ne sais pas comment on va faire. C'est la première fois qu'on a une panne aussi longue", s'impatiente cette habitante des Côtes-d'Armor.

Gérant d'un camping, dans le village de Pordic, dans le même département, Marcel Canonn est aussi bien embêté de ne pas savoir quoi répondre à ses clients. "Les gens du camping vivent à l'année ici, ils n'ont pas de courant. Ils viennent nous voir sans arrêt pour savoir à quel moment on va remettre le courant. Puis, on leur explique qu'il faut attendre qu'Enedis puisse remettre le courant", se désole Marcel Canonn.

"Il y a tellement de dépannages à faire partout", ajoute-il.

Le gestionnaire du réseau électrique travaille toujours à la résolution du problème et paraît débordé. La faute, en grande partie, aux arbres et aux branches qui sont tombés sur les poteaux électriques.

Des interventions jour et nuit

À quelques kilomètres de là, Benjamin Le Gall s'active avec ses équipes. "On est obligé de tout dégager. Moi, depuis que je travaille, je n'ai jamais eu autant d'appels. C'est quand même exceptionnel", explique le paysagiste, alors qu'il est en train de dégager un arbre d'un poteau électrique.

Quant aux interventions d'Enedis, elles ont continué dans la nuit, dans les cas potentiellement dangereux pour les passants.

Solène Gardré (avec T.R.C.)