Sécheresse: des restrictions d'eau annoncées, les agriculteurs en peine face à leurs parcelles asséchées

Dans le sud-ouest, la sécheresse inquiète les agriculteurs qui n'ont pas assez d'eau pour arroser leurs champs (image d'illustration) - RMC
Après une période caniculaire, la pluie est de retour sur une bonne partie de la France. Ces averses sont les bienvenues après les températures enregistrées sur le territoire ces dernières semaines.
Mais les exploitations agricoles ne sont pas sorties indemnes de ces vagues de chaleur, et cette eau n'est pas suffisante.
D'autant plus que les bassins-versants du Boulonnais étaient passés en vigilance sécheresse ce vendredi et que ceux de l'Audomarois, de la Lys, du delta de l'Aa, de la Marque et de la Deûle ont été placés en vigilance renforcée, a déclaré la préfecture. Les agriculteurs ne peuvent plus irriguer le week-end aux heures les plus chaudes.
Dans les Bouches-du-Rhône, 29 communes sont placées en "alerte renforcée" sécheresse, et dix autres en état d'alerte simple. Les prélèvements dans les cours d'eau sont interdits dans divers secteurs, et l'irrigation agricole par aspersion est interdite de 8 heures à 20 heures.
Les agriculteurs en difficulté
La pluie ne suffira pas à arroser les sols asséchés après les épisodes de chaleur intense qui ont secoué le pays, au grand dam des exploitants, qui sont limités par les restrictions d'eau imposées pour préserver les ressources restantes.
Habituellement, les parcelles de Cédric détonnent au milieu des paysages de Charente-Maritime. Sauf que, cette année, le jaune de ses tournesols a perdu de son éclat. "Ils sont en train de sécher sur pied", lâche-t-il au micro de RMC.
Les fleurs sont restées vertes, flétries. La terre est quant à elle aride et assoiffée. "Certaines passerelles de tournesol sont impactées à 80%", précise l'exploitant.
Dans les plaines de Seine-et-Marne, les moissonneuses batteuses de Pascal s'affairent déjà. Toutes les conditions sont réunies pour nous faire craindre une catastrophe, affirme-t-il.
"Il y a eu quelques départs de feu… Il y a quelques hectares de pertes, on ne peut pas temporiser malgré les fortes chaleurs", déplore-t-il.
Alors, de l'eau en quantité sera nécessaire, selon l'agroclimatologue Serge Zaka, qui cite de véritables "bancs de pluie" qui auraient le temps de "percoler dans le sol". Il assure en outre que les précipitations attendues ne sont pas suffisantes pour faire face à cette période de sécheresse.