Mobilisation contre l'A69: des milliers de manifestants contre un "projet funeste, archaïque et jugé complètement inutile"

À Puylaurens (Puylauran) dans le Tarn, de nombreux militants écologistes ont manifesté samedi contre la construction de l’autoroute A69.
Ils étaient 7.000 selon les manifestants, 1.600 dont 1.200 individus radicaux selon la préfecture. Une manifestation interdite au préalable, qui a été marquée par des violences entre militants et forces de l’ordre.
Un policier et deux gendarmes ont été blessés et plusieurs manifestants ont aussi été touchés. Le préfet du Tarn a dénoncé les "attaques extrêmement violentes, avec des catapultes" de "1.200 individus radicaux, manifestement venus pour casser, sans lien avec la question de l'A-69".

"Méfaits sur l'environnement"
A travers les champs et dans la forêt, les manifestants ont joué au chat et la souris avec les forces de l’ordre. Objectif: rallier un des sites de chantier du tracé d’autoroute. "On veut montrer qu'on est opposés à ce type de construction et ses méfaits sur l'environnement", explique à RMC Gibbon, membre du groupe national de surveillance des arbres.
Mais rapidement, la manifestation jusque là tranquille et joyeuse comme voulaient l’afficher les organisateurs, est devenue plus tendue. Pour empêcher les manifestants d’arriver sur le chantier, les forces de l’ordre ripostent: gaz lacrymogène, grenades de désencerclement... Face à eux des militants cagoulés, cocktails molotov et mortier à la main.

"La violence d'Etat ne fait visiblement pas faiblir le mouvement"
Après divers accrochages à quelques dizaine de mètres du chantier de l'autoroute controversée, les forces de l'ordre ont repoussé les manifestants vers une colline en surplomb, à quelques kilomètres du campement revendicatif installé sur un terrain privé pour le week-end.
Mais pour Amine, du collectif La voix est libre, ce n’est pas ce qu’il faut retenir de la journée. "La violence d'Etat ne fait visiblement pas faiblir le mouvement. Malgré le scrutin et un arsenal très violent, il y a des milliers de personnes qui défilent dans le Tarn pour dire leur opposition à ce projet funeste, archaïque et jugé complètement inutile par tous les scientifiques".

Samedi en fin de journée, les affrontements avaient cessé, a indiqué le préfet du Tarn, précisant que les forces de l'ordre restaient mobilisées jusqu'à la fin de la mobilisation dimanche.
Amine comme les autres l'assurent : tant que le projet d’autoroute n’aura pas été abandonné, la lutte ne s'arrêtera pas.