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"Objectif Terre": les jeux vidéos se mettent à l'écologie

De nombreux jeux évoquent l'écologie et tentent d'être éducatifs sur la question de l'environnement. Mais l'industrie globale du gaming n'est finalement pas si écolo que ça même si elle tente d'inverser la tendance.

Un nouveau jeu vidéo sort ce jeudi: Bee Simulator. Un jeu qui permet de voir le monde à travers les yeux d’une abeille. Dès l’introduction du jeu, le décor est planté: vous êtes une petite abeille, sans vous la vie sur terre ne serait pas possible. Vous allez devoir faire vivre la ruche et la protéger. Les ennemis sont nombreux: frelons, guêpes, araignées... et surtout les humains.

L’intérêt du jeu est clairement éducatif, d’ailleurs il a été conçu avec l’aide d’apiculteurs pour être le plus proche possible de la réalité. Pour chaque jeu acheté 1€ est reversé à la Fondation Good Planet. L’inconvénient du jeu, c’est que comme notre petite abeille on aura tendance à vite tourner en rond.

Les jeux vidéo sont de plus en plus nombreux à parler d’écologie

Par exemple le très beau jeu Never Alone, sur PC et consoles, qui parle de la préservation de l’Arctique. Là vous incarnez un petit inuit, tout au long du jeu vous allez glanez des informations sur ce peuple menacé par la fonte des glaces.

Ou encore le jeu Nuage, sur Android, jeu 100% gratuit et créé par une jeune équipe française. Le principe: la ville suffoque sous un épais nuage de pollution. A vous de trouver les bonnes actions pour retrouver un air pur.

Même Fortnite s’y est mis! On ne présente plus le jeu. C’était temporaire mais avec l’association WWF il y a eu le #NoBuildChallenge. Enorme buzz! Les joueurs devaient gagner sans exploiter les ressources naturelles. Le challenge a permis de récolter plusieurs centaines de milliers d’euros pour l’association, d’autres opérations de ce type sont d’ailleurs en projet.

Pourtant l’industrie du jeu vidéo est tout sauf écolo

Si on additionne la consommation électrique de tous les joueurs de PC et consoles sur un an, on obtient l’équivalent de la production en électricité de 10 centrales nucléaires. La faute à des machines toujours plus puissantes, et des jeux vidéos dignes de superproduction hollywodienne. Et c’est sans compter l’explosion du streaming qui demande des Data Centers ultra gourmands en énergie.

Mais les choses changent: une vingtaine d’entreprises comme Sony, Google, Twitch ou Ubisoft ont signé un texte le 22 septembre pour un jeu vidéo plus écologique. L’initiative Playing for the Planet doit réduire l’empreinte carbone de cette industrie. On attend maintenant les actes!

Géraldine de Mori (avec J.A.)